Publié le vendredi 27 janvier 2012.
Cette enquête lancée le 5 mai 2011 a pour but « de révéler la réalité des conditions de travail des journalistes, mais aussi d’alimenter les revendications, les propositions et l’action syndicales ». Il s’agit donc de passer à l’étape suivante, avec une rencontre le 10 février prochain, de 13 h 30 à 18 heures, à la salle des Acacias à Hellemmes, près de Lille (2), en présence notamment d’Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat national des journalistes CGT et de Denis Ruellan, Professeur des universités, spécialiste des métiers du journalisme. Ce rendez-vous sera aussi et surtout l’occasion d’échanger sur les expériences vécues dans nos rédactions, sur les réponses syndicales qui ont pu y être apportées ou les initiatives qui pourraient être prises.
D’autres informations suivront, mais, dans un article à paraître dans la prochaine édition de Témoins, le magazine du SNJ-CGT, Alain Goguey tire les premiers enseignements de l’enquête à laquelle ont répondu « un tiers de 25-34 ans, 40 % de 35-44 ans et un quart de 45–59 ans ».
« Premier élément inquiétant : 47 % estiment que leur santé s’est dégradée au cours de ces cinq dernières années », dont « 90 % pensent que cette dégradation est liée à leur travail ». « La quasi-totalité des journalistes ayant répondu à l’enquête déclarent être « parfois » ou « souvent » fatigués ou stressés par leur travail. À cette question, ils sont même 59 % à répondre « souvent ». Plus de la moitié (54 %) se sentent soumis à une pression excessive et 20 % ont même été confrontés à des agressions verbales, des menaces ou du chantage.
Conséquence : trois journalistes sur cinq reconnaissent parler du travail avec leur médecin traitant .
« Enfin, 86 % des journalistes ayant répondu estiment que leur charge de travail a augmenté », à cause du « manque d’effectifs, la polyvalence et l’organisation du travail ». Les deux tiers (65 %) ressentent une dégradation de leurs conditions de travail, principalement due selon eux à des horaires atypiques ou décalés (46 %), aux pressions de la hiérarchie (44 %), au travail sur écran (42 %), à une mauvaise ambiance (34 %) ou à des problèmes d’aménagement des locaux ou du poste de travail (31 %). »
Cependant, constate Alain Goguey, « il y a quelques raisons tout de même de ne pas désespérer. Si 54 % seulement estiment être toujours « journalistes » (3 % estiment ne plus l’être ; 43 % estiment ne plus l’être à certains moments), 77 % sont fiers de leur travail et 80 % ont le sentiment de faire un travail utile et intéressant… ».
Contacts : snj.cgt.npdc@gmail.com
Alain Goguey, tél. 06 07 97 72 68
Ludovic Finez, tél. 06 62 23 42 53
1) On estime à 900 le nombre de journalistes dans le Nord-Pas-de-Calais.