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On le sait, les patrons de la presse régionale ne veulent pas entendre parler d’un barème de piges. Pourtant, ils sont forcés à en concocter un paritairement avec les organisations syndicales des journalistes comme les y obligent leurs signatures au bas de la convention nationale des journalistes.
Cela fait plus de trente ans que sont entamées des négociations qui n’aboutissent jamais.
Depuis deux ans, elles avaient repris, vaille que vaille. Et, le 5 mai dernier une esquisse de barème a été plus ou moins bâtie. Or, le lendemain, le président de la commission sociale du SPQR, M. Olivier Metzger, y mettait un premier bémol en affirmant « qu’il n’était question de faire exploser les masses salariales des quotidiens avec des montants de piges excessifs ».
Toutes les excuses pour ne pas parvenir à une signature d’un accord sur un éventuel barème étant bonnes, jeudi dernier, 10 juin, les responsables de la presse quotidienne régionale ont arrêté sine die les réunions de négociation en prétextant que « l’assignation de l’ensemble des organisations patronales et les trois syndicats de journalistes minoritaires qui avaient signé < le protocole d’étape concernant les journalistes professionnels rémunérés à la pige > était un casus belli qui allait en contradiction avec la recherche d’un accord sur le barème de piges en presse régionale. Donc, jusqu’à la décision du juge (l’audience est prévue le 29 septembre, au tribunal de grande instance de Paris), il n’y aurait plus de discussion sur ce sujet ».
Les deux affaires n’ont pourtant rien à voir entre elles, mais l’occasion fut trop grande pour les éditeurs pour ne pas s’en servir afin de faire reculer de quelques mois, voire de quelques années les discussions sur cette « Arlésienne » qu’est le barème de piges en PQR.
Véritablement, il y a des coups de pied au C . . . qui se perdent.
Montreuil, le 16 juin 2009