Syndicat national des journalistes CGT

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Le papier ne sent pas bon !

Que Mme Marcela Iacub éprouve le besoin d’étaler sa nauséeuse aventure sentimentale et sexuelle avec Dominique Strauss-Kahn, c’est son affaire.

Qu’elle ait trouvé un éditeur, Stock, et un magazine pour en faire la promotion, en l’occurrence Le Nouvel Observateur, ne grandit ni l’un, ni l’autre, mais l’opération est symptomatique des mœurs des mondes de l’édition et de la presse pour « faire des coups éditoriaux ».


Les médias se sont déjà largement fourvoyés en étalant les turpitudes sexuelles de l’ancien patron du FMI et, aujourd’hui, ils persévèrent. Au nom de la nécessaire amélioration de la vente de papier !

Ceux qui se gaussaient de TF1 utilisent les mêmes ressorts, raillés par les Guignols de l’info sur Canal + : « Du cul, du cul, du cul ».

Faut-il s’en étonner quand on sait que le patron du Nouvel Observateur a fait fortune (déjà) dans le Minitel rose !

Le rôle des journalistes n’est pas de faire des coups, mais de hiérarchiser l’information. Or, « l’œuvre » de Mme Iacub ne mérite pas une telle campagne de promotion, même si M. Joffrin, le directeur du magazine tente de voir en lui un bon livre, alors même que l’actualité politique et sociale est largement fournie en événements qui intéressent la vie quotidienne des citoyens français.

Le SNJ-CGT ne donne pas de leçon de morale, mais les principes professionnels dépassent largement la morale aussi étroite que celles de Mme Iacub et de M. Joffrin.

Pour le SNJ-CGT, l’information n’est pas une marchandise comme les autres. Elle ne doit jamais se vautrer dans la fange des soues où se vautrent certains cochons.

 

Le mardi 26 février 2013