Les médias anglais The Guardian et allemand Der Spiegel ont révélé à partir des documents confidentiels d’Edward Snowden, que les services américains de la NSA ont espionné l’Union européenne et plusieurs pays membres de l’Union dont la France, grâce à leur système d’écoutes et leur accès illimité aux données abritées par les grandes firmes de télécommunications.
Dans ce vaste système de surveillance baptisé Prism, tout laisse à penser que des médias, des journalistes ont fait l’objet d’écoutes des “grande oreilles” notamment via internet. Aux Etats-Unis, l’espionnage de l’agence Associated Press est un fait avéré.
Que dire dans ces conditions de la protection des sources des journalistes, un des fondements du journalisme en Europe ?
Le SNJ-CGT demande au gouvernement de mener une enquête à ce sujet et de dénoncer toute immixtion dans le domaine de l’information et des sources
des journalistes.
Le SNJ-CGT s’associe aux demandes de suspension des négociations sur l’accord transatlantique tant que le voile ne sera pas levé sur les conséquences du système Prism en général et en particulier sur la protection des sources.
Le SNJ-CGT s’inquiète par ailleurs des informations publiées par Le Monde du 5 juillet indiquant que la DGSE collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les téléphones et les ordinateurs. Ces données sont stockées par la DGSE et sont ensuite « mutualisées » avec les autres services de renseignement. Là encore, le SNJ-CGT exige des explications du gouvernement sur de possibles espionnages de journalistes et de médias.
Montreuil, le 5 juillet 2013