Comme ailleurs (France Télévision, Radio France, AFP…) le gouvernement Ayrault,
sous le diktat de l’Elysée, oublie les promesses faites et sabre dans les budgets
menaçant la qualité du service public et les emplois.
Alors qu’on va accorder 20 milliards de cadeaux aux entreprises, le ministère de la
Culture et de la Communication et Bercy ont décidé dans le prochain projet de loi de
finances de réduire de plus de 20 millions le financement de l’INA, soit la plus forte
baisse des entreprises de l’audiovisuel public.
Plus que jamais, il faut appeler le gouvernement et les parlementaires à empêcher ce
mauvais coup contre l’INA. «L’INA est une entreprise qui remplit des missions de
service public (archivages et dépôt légal, formation, production et création
audiovisuelle, recherche) et développe de nombreux projets. Ses comptes sont
bénéficiaires, ce qui lui vaut les félicitations de ses ministères de tutelle (Culture et
Finances), à chaque Conseil d’administration, depuis plus d’une décennie. (…) Mais
l’INA ne survivra pas avec les éloges des ministères ou du président de la
République alors que dans le même temps, le ministère de la Culture et de la
Communication et le ministère des Finances s’apprêtent à commettre un véritable
hold-up sur notre budget avec la bénédiction évidente de l’Élysée», a réagi la CGT
de l’INA.
Est-ce un hasard si, parallèlement à ces menaces sur l’INA et l’ensemble de
l’audiovisuel public, la Cour des Comptes pousse dans un rapport récent à réduire
les aides à la presse écrite au moment où le pluralisme est menacé par les
concentrations et les grands groupes industriels et bancaires ?
Il y a urgence à faire vivre la proposition du SNJ-CGT de créer un grand pôle de
l’audiovisuel public pour assurer une information de qualité face à la marchandisation
des esprits.
Le SNJ-CGT, présent lors du rassemblement du 3 octobre dernier, apporte toute sa
solidarité aux salariés et aux syndicats de l’INA.
Montreuil, le 7/10/2013