Les journalistes de Rue 89 (groupe Nouvel Observateur) étaient en grève pour 24 heures, lundi 9 décembre, pour s'opposer à la nouvelle présentation de leur site, passé sous la bannière du Nouvel Obs. La quasi-totalité des 14 journalistes du site avaient suivi ce mouvement, que les internautes ont pu suivre sur un site spécialement conçu. Les journalistes du site étaient inquiets aussi des déclarations du 8 décembre de Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, qui avait annoncé chercher de nouveaux investisseurs, voire un acheteur.
Lundi matin 9 décembre, l’équipe de Rue89, opposée aux « changements du haut de la page » et inquiète pour l’avenir du site, s’était mise en grève. Le mardi après-midi, les représentants des salariés avaient à nouveau rencontré Claude Perdriel, président-fondateur du groupe Nouvel Observateur, propriétaire de Rue89, et Nathalie Collin, coprésidente du directoire.
Durant cet entretien, ils avaient répondu favorablement aux demandes des salariés, et s'étaient engagés à :
- rouvrir des discussions avec Médiamétrie au sujet des changements intervenus sur le site, en collaboration étroite avec Rue89 ;
- maintenir pour les deux ans à venir le nombre de salariés dans l’équipe;
- permettre aux journalistes qui le souhaiteraient, de partir dans les conditions de la clause de cession liée au rachat de Rue89 par Le Nouvel Obs.
Le « changement du haut de la page » était ce qui avait amené l'équipe à voter la grève. Après cette semaine de négociations, l’équipe avait estimé que Claude Perdriel et Nathalie Collin avaient entendu les inquiétudes des salariés pour l’identité de Rue89. Ils ont regretté que le site ne retrouve pas son visage précédent mais sont désormais impliqués dans un processus pour améliorer l’existant.
Vous pouvez consulter le site des salariés en lutte ici