Nathalie Kosciusko-Morizet se vante d’aimer Paris, mais, à coup sûr elle n’aime pas les journalistes, surtout ceux qui ne relaient pas son programme, sa personne et toutes ses (énormes) qualités pour diriger la municipalité de la capitale.
Le 19 février, sur la chaine LCP, Nathalie Kosciusko-Morizet s’en est pris nommément à une journaliste du Monde, en la qualifiant de "21e tête de liste" de sa concurrente socialiste, Anne Hidalgo. "Évidemment, si vous lisez toute la journée les articles de madame (Béatrice) Gurrey dans Le Monde, vous vous dites : Wahou quel acharnement !. Mais c'est des gens qui défendent le système et quelque part y participent", a-t-elle dénoncé sur LCP. "Là, c'est une journaliste qui est manifestement la 21e tête de liste de Mme Hidalgo à Paris", a-t-elle ajouté.
La droite est coutumière du fait, à l’image de son ancien champion, Nicolas Sarkozy. Il n’est pas très loin le temps où les journalistes étaient étiquetés de gauche s’ils ne vantaient pas les (merveilleuses) initiatives des têtes pensantes de l’UMP.
Da Sarkozy à Nathalie Kosciusko-Morizet, de Michèle Alliot-Marie à Estrosi, de Guéant à Fourgous, tous entonnent le même refrain avec une régularité de métronome. Au point que Mme Alliot-Marie avait préconisé de créer une école de journalistes UMP.
Ce serait dérisoire s’il ne s’agissait pas de personnes ayant (ou souhaitant) accédé aux plus hautes responsabilités de l’Etat.
Pour le SNJ-CGT, trop, c’est trop ! Dans un monde où le pluralisme de la presse s’est réduit comme une peau de chagrin et où les idées autres que celles du libéralisme n’ont que parcimonieusement accès aux médias, ces attaques de la droite doivent cesser. Les grands médias sont entre les mains des amis de l’UMP ; que leur faut-il encore ?
Le SNJ-CGT appelle la profession à réagir et les journalistes à n’écouter que leur conscience dans l’exercice d’un métier qui n’a de compte à rendre qu’aux auditeurs, téléspectateurs et lecteurs.
SNJ-CGT le 23/02/2014