Dans la négociation en cours, les droits des demandeurs d’emploi sont violemment attaqués : intérimaires, intermittents du spectacle, travailleurs
précaires de toutes sortes, le Medef et ses acolytes veulent vous faire payer la crise et la flexibilité à outrance, en baissant ou supprimant les droits.
Mobilisons-nous toutes et tous !
Le patronat, emmené par le Medef, argue que les caisses de l’Unedic, organisme gérant l’assurance chômage, sont en déficit ! Ce n’est pas étonnant vue la situation de l’emploi : le patronat a fait le choix de la flexibilité à outrance, c’est cette politique qui cause le déficit ! 51 % des entrées au chômage sont dues à des fins de CDD et d’intérim, et cela coûte 8 milliards d’euros, les ruptures conventionnelles pèsent pour 4,4 milliards alors que le déficit annuel de l’Unedic se monte à plus de 5 milliards d’euros : les comptes sont faciles à faire.
Le patronat veut désormais transférer le financement de la protection sociale aux chômeurs eux-mêmes et à l’Etat : c’est cela aussi le coût du capital que nous dénonçons ! Le Medef veut notamment :
• supprimer le régime des intérimaires
(l’annexe 4) ;
• supprimer le régime des intermittents du spectacle (annexes 8 et 10) ;
• baisser drastiquement les allocations des plus précaires qui alternent petits boulots et chômage ;
• moduler les allocations à la baisse si le chômage baisse : comme si le demandeur d’emploi était responsable de sa situation … ou bien il devra accepter n’importe quel petit boulot.
Cela est inacceptable !
Les privés d’emploi ont besoin aujourd’hui d’une amélioration d’un système qui n’est pas à la hauteur de la situation de l’emploi actuel. Il faut :
• indemniser plus longtemps, dans une situation où le chômage de longue durée explose (900 000 à 2,1 milliards en 3 ans),
• indemniser plus rapidement les primo demandeurs d’emploi qui peinent à se constituer les quatre mois indispensables pour accéder à une indemnisation;
• augmenter la durée des droits des seniors dans un contexte où les employeurs ne veulent plus embaucher de salariés de plus de 50 ans.
Chaque salarié de ce pays a le droit, quand il est frappé par le chômage, d’avoir une assurance qui lui permette de faire face.
Le jeudi 27 février, à 14 H Rassemblement devant le Medef
(avenue Bosquet) – Métro Ecole Militaire.