Avec le décès de Gabriel Garcia Marquez, la littérature a perdu un grand écrivain et l’information a perdu un grand journaliste. Le SNJ-CGT tient à saluer sa mémoire.
Celui qui avouait avoir été journaliste toute sa vie avait débuté sa carrière dans les journaux colombiens, El Universal, El Heraldo, El Espectador, etc.
Après le coup d’état de Pinochet au Chili, il avait décidé de « mener la guerre de l’information » dans un continent sous l’influence étouffante des Etats-Unis, n’hésitant pas à manipuler les dictateurs les plus féroces pour préserver leur mainmise sur l’économie sud-américaine.
Cette « guerre de l’information », il la mena d’abord en collaborant à l’agence cubaine Prensa Latina, puis en créant à Carthagène la Fondation pour le nouveau journalisme latino-américain, un lieu de formation exigeant qui a eu une profonde influence sur le traitement de l’information dans tous les pays de l’Amérique du Sud et dans lequel Garcia Marquez a permis de conduire une réflexion sur la formation professionnelle des journalistes.
Le SNJ-CGT s’associe à l’hommage qui est rendu aujourd’hui à un homme d’exception, un des grands écrivains du XXe siècle, couronné par le prix Nobel, mais aussi un journaliste rigoureux, toujours respectueux des principes professionnels et des citoyens.
Montreuil, le 18 avril 2014