Après les journalistes payés au clic, voici la notation sur leur impact publicitaire. Pour classer ses journalistes, le site du magazine Sports Illustrated, un des plus gros magazines sportifs américain qui fait partie de la société Time Inc (Time Magazine, Marie Claire, Life), a adopté un barème un peu particulier. A côté de critères assez traditionnels comme l'enthousiasme au travail ou la qualité de l'écriture, figure une note sur 10 de l'impact du journaliste sur les recettes publicitaires, sous l'intitulé : "[Le journaliste] produit du contenu bénéfique pour la relation avec l'annonceur."
"Time Inc. a viré des journalistes de Sports Illustrated en se basant sur ces critères" déplore surtout un représentant de la "Newspaper Guild", syndicat américain qui s'est procuré le document et conteste la légalité de son utilisation dans le cadre du plan social. Du côté du magazine, on estime que "l'interprétation de la Newspaper Guild est mauvaise et qu'elle sort une catégorie de son contexte". Selon le parole de Sports Illustrated, Scott Novak, le tableau "prend en compte toutes les considérations naturelles pour un média digital".
Le même groupe de presse, Time Inc., après avoir licencié près de 500 personnes cette année, a créé une nouvelle équipe de 8 personnes dédiée au native advertising (forme de publicité "déguisée" en contenu, rédigée directement par la rédaction). Tout ça sous l'impulsion de son PDG Joe Ripp, qui estime que les journalistes "sont très contents d'avoir des comptes à rendre au service commercial". On vous laisse lui mettre une note sur 10 en journalisme.