« France Inter, France 3 et Libération ont eu accès au compte-rendu de la garde à vue de Nicolas Sarkozy,… » France 3 ??? Non c’est une blague ?
Oui, lundi 22 septembre 2014, on a bien parlé de Nicolas Sarkozy dans le 19/20. Un reportage de 2 mn 20 pour présenter son nouveau QG, son équipe, son directeur de campagne… Un retour plein de modestie, avec des bénévoles, pour une campagne low-cost et surtout pas bling bling.
Mais qui avait-il de si dérangeant dans le compte-rendu de la garde à vue de Nicolas Sarkozy auquel a eu accès France 3 ? Le téléspectateur et citoyen n’en saura rien.
CENSURE ! Oui, c’est bien le mot. Oui, un de nos confrères de France 3 a eu accès, avant tout le monde, à des informations exclusives sur la mise en examen pour trafic d’influence, corruption active, etc. de Nicolas Sarkozy… il en avait informé la direction et préparé un sujet.
Non, pas intéressant pour les chiens de garde de nos rédactions ! Censure et stupidité… Après les 45 minutes de promotion offertes à Nicolas Sarkozy dimanche soir dans le 20 heures de France 2, France télévisions avait l’occasion de se dédouaner et de montrer qu’elle ne roulait pas à 100 % pour l’ancien président de la république. Non, nos rédacteurs en chef, toujours si prompts à se jeter sur la moindre fuite des enquêtes policières, se sont assis sur leur indépendance professionnelle.
Qui t’a fait laquais ? Juillet 2010, Nicolas Sarkozy nomme la direction de France Télévisions. Quatre ans après, elle est toujours là et pour eux la fidélité n’est pas un vain mot ! « L’information de France télévisions est indépendante, l’information de France Télévisions est pluraliste » explique Thierry Thuillier dans son projet Info2015. Nous en avons là une belle preuve.
Oui, il est urgent de sauver l’information sur la télévision publique, de lui redonner toute sa place dans une société démocratique et pluraliste. Il est urgent, aussi, de stopper l’entreprise de démolition de la rédaction nationale de France 3 qui consiste à écarter avec brutalité et à déqualifier nombre de ses journalistes, parce qu’ils refusent la soumission.
Paris, le 23 septembre 2014
CGT France télévisions