Les syndicats de journalistes français SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes condamnent vigoureusement l’attentat perpétré samedi après-midi à Copenhague où se tenait un débat sur le blasphème et la liberté d'expression dans un centre culturel de la capitale danoise, cinq semaines après la tuerie contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris.
Le caricaturiste suédois Lars Vilks, qui avait publié en 2007 des caricatures sur Mahomet, participait au débat de l’après-midi et un homme - un documentariste, selon les médias danois- a été tué par l’assaillant, trois policiers ayant été blessés. Les syndicats de journalistes français (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes) condamnent tout aussi fermement le meurtre perpétré quelques heures plus tard contre un homme juif qui se tenait devant la grande synagogue.
Une fois de plus, c’est la liberté d’expression qui a été visée par ces attaques qui, d’où qu’elles viennent, ne peuvent être tolérées. En France, comme dans de très nombreux pays du monde, l’énorme élan de solidarité de l’opinion publique en soutien à la liberté d’expression et à la laïcité a été une réponse cinglante et puissante aux tueurs et à ceux qui veulent mettre en cause le droit au blasphème, et plus largement le droit des journalistes d’exercer leur métier librement.
S’il ne peut être question de céder aux groupes proférant les discours de haine, pour autant ce type d’attentats - en France avec Charlie Hebdo ou samedi à Copenhague - ne doit pas être l’occasion pour imposer en France ou en Europe un Patriotic Act, sous une forme ou une autre. C'est la démocratie qui serait perdante.
Paris, le 16 Février 2015
SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes