Six de nos collègues, salariés Air France, viennent d'être interpellés ce matin à l'aurore. Ils feront la une des journaux, tels de véritables ennemis publics. Ils voudront les sacrifier sous l'injonction du Premier Ministre, faisant de la répression militante et syndicale son nouveau cheval de bataille. Ces manoeuvres ne nous détourneront pas de notre objectif principal : aucun licenciement à Air France !
Sous son impulsion, le gouvernement soi-disant de « gauche » oublie définitivement la courbe du chômage et va même jusqu'à l’encourager en validant les 2900 suppressions d'emplois ainsi que plus de 5000 qui suivront si nous laissons faire.
Si ces incidents n’avaient pas eu lieu, qui parlerait de la situation du transport aérien français, de notre entreprise qui navigue à vue ? Si ces incidents n’avaient pas eu lieu, qui parlerait de ces milliers d’emplois détruits ?
Une véritable chaîne de solidarités s’est créée autour de notre lutte contre les licenciements et le maintien de l’emploi, car ce que nous subissons à Air France est malheureusement le quotidien de milliers de salariés : casse de l’outil de travail, répression, discrimination, chantage à l’emploi…
La journée interprofessionnelle du 8 octobre l’a d’ailleurs démontré, de nombreux témoignages de sympathie de fraternité nous ont été transmis et manifestés.
La chemise est devenue le symbole de cette lutte.
Le combat mené depuis plusieurs semaines, à travers les intersyndicales, au sein des instances supposées de dialogue social, même lors de
rencontres avec les pouvoirs publics, et particulièrement sur le terrain avec les salariés, éclate au grand jour.
Notre lutte doit se métamorphoser en symbole national permettant enfin de créer de véritables alternatives aux politiques d’austérité et pour le renforcement du service public aérien.
Une récente étude évoquée dans le point.fr expose les travaux scientifiques de l' “International Archives of Occupational and Environmental Health » et nous apprend que le chômage tue 14 000 Français par an dans l’indifférence la plus totale. Qu'en pense le gouvernement ?
L’histoire récente de France Telecom devrait pourtant nous alerter. En tout état de cause, nous refusons d’être transformés en “Air France Telecom” !
AUCUN LICENCIEMENT À AIR FRANCE : AUCUN !