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La liberté d’expression reste un enjeu sous haute tension au sein de l’entreprise, et singulièrement pour les cadres. Pris dans une définition de simples « porteurs de stratégie » ils se voient dépossédés de leur responsabilité. L’éthique n’est pas de mise, et les salariés isolés qui ne s’y résolvent pas se retrouvent dans la peau du lanceur d’alerte.

Cette réalité, le syndicalisme européen s’en est saisi, obtenant notamment, et avec d’autres partenaires de la société civile, un cadre législatif porteur d’avancées mais aussi de limites. La transcription d’une directive européenne va fournir la possibilité d’aller plus loin.

L’enjeu s’inscrit dans un contexte où, face à la logique du secret des affaires et aux pressions qui s’exercent sur les journalistes, la liberté d’expression reste plus que jamais à défendre.

Édito

Pour une mobilisation gagnante
Nous sommes face à une accélération des luttes sociales dans la santé, l’énergie, les transports, les finances publiques, chez les privés d’emploi, les étudiants… La réforme Macron-Delevoye peut être un catalyseur du mouvement social. Unitaire, la journée du 5 décembre peut lancer une mobilisation gagnante.
Il faut stopper le projet de réforme sans en rester au statu quo sur les retraites. Il s’agit de faire sauter la « règle d’or » qui limiterait à 14 % maximum du Pib les ressources affectées aux retraites et provoquerait un effondrement des pensions. Cela ouvrirait des perspectives pour une réforme de progrès social maintenant le niveau de vie des pensionnés et répondant aux besoins des jeunes générations, en validant les années d’études pour le calcul des retraites.
Le dernier rapport du Cor incite à des économies immédiates en intégrant un âge pivot et en augmentant le nombre d’annuités à 44 ou 46, y compris pour ceux qui s’apprêtent à partir en retraite. La manipulation est flagrante. Le rapport ne s’intéresse pas aux causes du déficit, dû à une baisse conséquente des cotisations sociales, du fait des exonérations (pour 60 milliards d’euros) et de la diminution des effectifs de la fonction publique. Les gouvernements successifs créent le déficit pour ensuite s’alarmer des caisses vides et exiger une diminution drastique des pensions et l’allongement de la durée du travail ! À noter que le rapport propose malgré tout une autre solution, qui est d’augmenter les cotisations de 1 point sur cinq ans… Mais ce n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement. C’est donc bien un choix idéologique d’appauvrir les retraités et de contraindre les cadres à jouer leurs retraites en bourse en limitant leurs cotisations à 3 plafonds de la Sécurité sociale. C’est le choix de placer les futures générations devant ce dilemme : faire des études et finir sa vie au travail ou avoir une (maigre) retraite, ou bien renoncer à se qualifier en passant plusieurs fois par la case chômage. Mais le gouvernement pourrait avoir des surprises, car cette nouvelle provocation contribue à mettre le feu aux poudres.
Pour mobiliser les Ictam, l’Ugict-Cgt met à disposition un Cadres Infos reprenant les thématiques qui leur sont communes (statut, éthique, égalité femmes-hommes, temps de travail, retraites…), et des affiches, tracts, autocollants pour donner de la visibilité aux Ictam dans les cortèges du 5 décembre. Elle appelle les organisations spécifiques Cgt à débattre, avec tous les Ictam, des formes d’action rassemblant le plus grand nombre à mettre en place dès le lendemain du 5 décembre.
Ensemble, donnons des perspectives aux colères qui montent.

Marie-José Kotlicki
coSecrétaire générale de l’Ugict-Cgt
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