La Convention citoyenne pour le climat a anticipé sur son calendrier pour « contribuer à la sortie de crise ». Les 150 citoyens tirés au sort, qui réfléchissent depuis six mois à des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique, craignent que les enjeux climatiques ne fassent encore une fois les frais d’impératifs économiques pourtant liés à l’actuelle crise écologique.
La Convention a donc choisi de présenter 50 propositions emblématiques parmi les 150 que les citoyens continuent de finaliser, avec le souci de garantir qu’elles contribueront à créer des emplois sans produire de gaz à effets de serre et qu’elles seront socialement justes, veillant à inciter à des comportements vertueux plutôt qu’à sanctionner.
Le chapitre industrie et innovation est conditionné par un impératif : décarboner et soutenir financièrement les seuls projets susceptibles d’aller dans ce sens, même s’ils ne semblent pas les plus rentables à court terme.
Parmi les autres propositions, on trouve : aider davantage à la rénovation de 20 millions de logements, notamment les 5 millions classés comme étant à faible performance énergétique ; contenir au moins de moitié l’étalement urbain dans les dix années à venir ; réduire les déplacements domicile-travail ; augmenter les primes de mobilité durable pour ceux qui vont au travail en covoiturage ou à vélo ; aider toutes les initiatives qui valoriseront les circuits courts, en particulier alimentaires ; lancer des plans d’éducation pour sensibiliser à la surconsommation…