Enquête Ugict ➾ 60 propositions pour sortir durablement la crise

 

Face à une crise à la fois sanitaire, sociale et environnementale, l’Ugict formule 60 propositions d’application immédiate et de long terme.

Ce cahier revendicatif majeur, consultable sur Ugict.cgt.fr, s’organise autour de neuf axes complémentaires.

 

Le premier axe concerne la démocratie puisqu’il s’agit de renforcer le rôle des institutions représentatives du personnel et des organismes de contrôle (Inspection du travail, médecine du travail…). Le second, intitulé « Pas de protection, pas de travail  » exige du gouvernement qu’il clarifie sa doctrine en matière de sécurité et met avant le primat de la santé sur toute autre considération. L’axe suivant, très logiquement, concerne le télétravail tel qu’il s’est mis en place pour limiter les contacts sociaux, à savoir sur un « mode dégradé ».

 

Le quatrième axe vise à permettre à l’encadrement d’exercer pleinement ses responsabilités, 
singulièrement par la mise en œuvre d’un droit d’alerte suspensif afin de garantir la bonne application, au plus près du terrain, des dispositions assurant la protection des équipes de travail et la prévention des risques professionnels. Pour préserver l’activité et protéger les équipes, le cinquième axe préconise de réduire le temps effectif de travail. Prenant en compte l’installation dans la durée de la crise sanitaire, le sixième axe fixe les moyens d’en finir avec les organisations de travail pathogènes, dictées par l’objectif unique de réduction des coûts.

 

Au chapitre du chômage et de l’emploi, le septième axe énumère une série de mesures immédiates contre la crise sociale. Au vu de l’attitude de nombreuses entreprises qui mettent à l’ordre du jour des licenciements, des plans de départs dits volontaires, des Pse ou des ruptures conventionnelles, l’Ugict pose comme préalable l’abandon pur et simple de la réforme de l’assurance chômage, qui durcit drastiquement les conditions d’indemnisation et instaure la dégressivité des allocations-chômage pour les cadres. Elle insiste sur l’importance de renforcer le rôle de l’Apec et de conforter ses moyens et missions, au vu notamment de la nécessité d’identifier les besoins du monde d’après, d’accompagner les jeunes diplômés, qui seront, avec les seniors, les premiers à pâtir de la crise économique. Elle insiste enfin sur le déplafonnement nécessaire des cotisations et les allocations des cadres de l’assurance chômage.

 

Les deux derniers axes visent à protéger, à relancer et à engager l’économie dès maintenant sur la voie de la transition sociale et environnementale, entre autres moyens par le biais du conditionnement des aides publiques à la suppression des dividendes et des investissements d’avenir dans les services publics, l’économie des soins, la transition environnementale, la recherche et les qualifications.

 

L. S.

 

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