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Comment généraliser les luttes et rassembler au-delà de nos propres rangs ?

Les luttes interprofessionnelles constituent des temps forts syndicaux de mobilisation divers et non des ersatz de tribunes politiciennes visant le grand soir ou fustigeant les différentes actions existantes. Elles permettent d’assurer la visibilité globale d’un rapport de forces en offrant aussi à ceux qui ne sont pas entrés dans l’action, la possibilité de se faire entendre ensemble. Cette construction interprofessionnelle est tout sauf incantatoire.

Elle ne vise donc pas le plus petit commun dénominateur de ceux qui veulent en découdre, elle ne se réduit pas à une manifestation de colère tout aussi légitime soit elle, elle n’appelle pas à l’abolition du capitalisme, toute aussi juste que soit le slogan, elle n’exige pas seulement le retour au statu quo à travers l’abrogation des lois ou des mesures régressives.

En revanche, elle ouvre sur le renforcement des batailles existantes, sur l’élargissement de l’action, sur un sentiment de confiance qui brise l’isolement, comme le corporatisme, pour des horizons nouveaux à partir d’une mutualisation des apprentissages de luttes, de leurs acquis, d’une compréhension de la cohérence des stratégies gouvernementales, patronales, managériales dans le public comme dans le privé, d’une solidarité visible du monde du travail. Elle part donc du lieu de travail, des spécificités des différents composants du salariat, de la diversité des différentes professions.

Parlons vrai, si nous avons besoin de revenir sur la construction des mobilisations interprofessionnelles, c’est que nous sommes en difficulté sur ce type de rassemblement.

Mettons-nous d’accord sur la construction de mobilisations interprofessionnelles, au risque d’être en échec syndical, de nous perdre dans des débats aussi animés, que stériles, sur qui est devant entre la poule et l’œuf, (les luttes interprofessionnelles ou les luttes sectorielles). Faut-il hiérarchiser les luttes entre elles, se plaindre de leur multiplicité, de leur diversité, car à des dates différentes ?

Faut-il s’attendre alors ? Faut-il décrier la particularité sectorielle de luttes revendicatives, au profit d’un tout globalisant ou démontrer la cohérence des batailles et des attaques ? Faut-il en rester à des luttes monothématiques ou professionnelles, présenter un « slogan filet garni » ?

Texte mis en ligne le : 20 mars 2018
Version mise à jour le : 20 juin 2018

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