3.3.
1. Construction du rapport de forces et stratégie des luttes
3.4. En France comme dans le reste du monde, pour remettre en cause l’ensemble des droits sociaux, le capital développe une stratégie autour de trois volets
3.5. La stratégie du fatalisme : le dogme « There Is No Alternative »
3.6. La stratégie du capital vise à démobiliser en installant dans les têtes que l’action collective ne sert à rien. Les passages en force, en 2010 sur les retraites, comme en 2016 sur la loi El Khomri, se sont traduits par l’élimination de Nicolas Sarkozy, puis de François Hollande et de Manuel Valls dès l’élection présidentielle. Ils ont néanmoins permis de réduire la combativité. De même au travail, où le « se soumettre ou se démettre » est martelé à nos catégories, enfermées par les politiques managériales dans un isolement croissant. Pour celui ou celle qui refuse de se plier à des directives remettant en cause son éthique professionnelle, c’est la porte ou le placard.
3.7. La mise en concurrence des travailleur-se-s
3.8. La mondialisation est utilisée pour mettre en concurrence les travailleur-se-s et tirer l’ensemble des droits vers le bas. L’internationalisation des entreprises conduit à un éloignement des lieux de pouvoir, qui échappent au contrôle des salarié-e-s et citoyen-ne-s, sont invisibles et inaccessibles. En France, cette mise en concurrence se traduit par les oppositions titulaires/précaires, donneurs d’ordres/sous-traitants, personnels d’exécution/encadrement. Les ICTAM font régulièrement l’objet de tentatives d’instrumentalisation pour remplacer des salarié-e-s grévistes par exemple.
3.9. La marginalisation du syndicalisme
3.10. En permettant de négocier sans les syndicats, ou encore en remettant en cause la gestion paritaire de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle, le gouvernement marginalise le syndicalisme, limité au mieux à intervenir sur des enjeux catégoriels. Cette marginalisation s’appuie sur l’émiettement du paysage syndical. La fin du principe de faveur et de la hiérarchie des normes vise à transformer la négociation, conquête sociale, en lieu de régression et du chantage à l’emploi. En cause : le syndicalisme de transformation sociale incarné par la CGT.
3.11. Répondre aux aspirations spécifiques d’engagement des ICTAM.
3.12. Les ICTAM n’ont pas toujours un rapport frontal, d’opposition, vis-à-vis de la hiérarchie, mais sont face aux contradictions quotidiennes d’être à la fois vecteurs et victimes des directives et des injonctions de l’entreprise ou du service public. Si ils et elles font partie peu ou prou de la hiérarchie, ils et elles sont soumis au prétendu devoir de loyauté et donc interdits au droit au désaccord public.
3.13. Les ICTAM n’ont pas tous et toutes la même vision, conception du syndicalisme du fait de leur situation plus individualisée et de leurs responsabilités professionnelles.
3.14. Un cadre dans n’importe quel service ou quelle entreprise est là pour régler les problèmes, pas pour en poser. Avoir des problèmes (non atteinte d’objectifs, conflit dans l’équipe de travail…), est considéré comme un échec personnel, une remise en cause de ses capacités, largement entretenu par les directions d’entreprise et intériorisé plus ou moins par les intéressé-e-s. De ce fait, recourir au syndicalisme, au collectif, pour être défendu est parfois vécu comme un aveu d’échec individuel. On recourt au syndicalisme et singulièrement celui de la CGT lorsqu’on a d’abord tout tenté et qu’on est au pied du mur.
3.15. Leur volonté d’être d’abord acteurs, de faire valoir leur individualité nourrit une vision non pas défensive et délégataire du syndicalisme, mais offensive. Un syndicalisme qui leur donnerait les moyens d’agir, y compris individuellement, de changer la donne de leur travail, qui traiterait les deux aspects des ICTAM victimes et vecteurs.
3.16. Notre capacité à établir un rapport de forces gagnant tient à la construction de mobilisations majoritaires dans le salariat. La mobilisation des ICTAM est donc incontournable pour notre syndicalisme de transformation sociale. Seule une activité spécifique organisée peut permettre la construction de ce rapport de forces. Ce choix se traduit par la création d’espaces permettant aux catégories concernées d’exprimer, de construire et de faire avancer leurs revendications propres en cohérence avec les autres salariés, à l’instar de l’activité syndicale organisée par et en direction des ouvriers et employés.
3.17. Rassembler le salariat, c’est travailler les convergences entre les grandes composantes du salariat, elles ne se décrètent pas ! Les formes différentes de lutte peuvent coexister. Mais la convergence se travaille et s’accompagne au quotidien. De la remontée des besoins des salarié-e-s à la construction des luttes, la convergence d’intérêt doit être plus et mieux travaillée dans les syndicats, les sections, les Ufict et les territoires, au plus près des salarié-e-s avec pour ligne de mire l’intérêt collectif.
3.18. Nos engagements
3.19. – Rassembler, lutter et négocier
3.20. Notre démarche d’ouverture et de rassemblement est reconnue par les salarié-e-s et particulièrement attendue par les ICTAM, pour qui c’est un élément déclencheur de mobilisation. Elle fait partie de notre identité. Articuler rassemblement du monde du travail et unité syndicale est déterminant pour donner de la force aux luttes. Notre syndicalisme de transformation sociale articule en permanence mobilisation et négociation, propositions et contestations
3.21. – Internationaliser notre syndicalisme
3.22. L’Ugict-CGT est membre d’Eurocadres. Elle entretient également des relations bilatérales avec certaines organisations de cadres comme au Québec et au Japon. Elle est également membre de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS). Ceci nous permet d’organiser les ICTAM à l’échelle internationale et d’enclencher des campagnes revendicatives, à l’image de ce que nous faisons sur le secret des affaires et les lanceurs d’alerte avec Eurocadres.
3.23. – Permettre aux ICTAM d’exercer leur esprit critique
3.24. Privés de liberté d’expression dans l’entreprise, les ICTAM ont besoin d’un syndicalisme leur donnant les clés pour se forger leur opinion.
3.25. Les ICTAM se mobilisent lorsqu’ils sont convaincus par le contenu des analyses. Le prêt à penser, les slogans, ou affirmations non démontrées, ne passent pas, ils attendent de nous, comme nous avons su le faire pour mobiliser contre la loi Travail, des informations précises, concrètes et étayées.
3.26. Consulter, c’est associer les syndiqué-e-s et les salarié-e-s à chaque étape des discussions ou des négociations sur les sujets qui les concernent. Qu’avons-nous à craindre à demander l’avis de nos collègues et à confronter les points de vue ? Cette démarche d’aller-retour suscite l’adhésion des salarié-e-s. La consultation n’est pas un sondage. Elle doit nous permettre de faire remonter les besoins et aspirations et être suivie d’un débouché revendicatif. C’est un moment propice pour proposer l’adhésion. Les résultats doivent être étudiés dans le syndicat puis traités en convergence d’intérêt avec les autres catégories. Les résultats doivent faire l’objet d’une communication auprès des salarié-e-s. Bien préparée, la consultation est un outil du rapport de forces.
3.27. La négociation fait partie intégrante de notre démarche revendicative. Elle a pour but de permettre d’avancer sur nos revendications. Les négociations doivent être sous le contrôle des salarié-e-s. Il nous faut être en capacité d’informer, d’analyser, de proposer au fur et à mesure de l’avancée de la négociation et de donner la parole aux salarié-e-s pour influer sur son évolution.
3.28. – Être à la recherche des formes d’actions qui rassemblent le plus grand nombre
3.29. Les salarié-e-s et notamment les ICTAM se mobilisent quand ils savent que l’action proposée est utile et efficace et qu’elle peut permettre de gagner. Il nous faut davantage prendre l’habitude de valoriser les conquis des mobilisations (quelles que soient leurs formes) pour démontrer l’efficacité de l’action collective et accroître nos capacités de mobilisations.
3.30. Les formes de luttes doivent être débattues et construites avec les salarié-e-s, en particulier avec les ICTAM, qui, du fait de l’individualisation, de leurs responsabilités et des pressions managériales, ne répondent pas toujours aux mêmes types de mobilisation. Grève du zèle, mobilisation sur les réseaux sociaux, action médiatique ou symbolique, grève ou manifestation, la question n’est pas de choisir entre ou d’opposer les outils et/ou les formes de mobilisation, l’objectif est de rechercher l’efficacité pour rassembler le plus grand nombre, quels que soient les générations et les us et coutumes. La grève ne doit pas être un impensé pour les ICTAM ou un exercice par délégation. Il nous faut veiller à l’effectivité du droit de grève pour tous et toutes quel que soit le niveau de responsabilité !
3.31. Quel que soit le résultat de la mobilisation, nous devons évaluer la construction du rapport de forces. Chaque mouvement revendicatif doit être analysé. La prise en compte des écarts et leurs explications fait grandir le rapport de forces.
3.32. – Le numérique : un outil complémentaire au service du rapport de forces
3.33. Le rapport de forces idéologique, la bataille culturelle et intellectuelle sont déterminants et nos catégories peuvent y contribuer par des expressions, tribunes ou argumentaires. Le syndicalisme doit s’emparer de l’outil numérique sous peine de s’en trouver exclu. Le développement de notre stratégie sur les réseaux sociaux vise à contourner le verrouillage des médias dominants. Il s’agit aussi d’un outil d’éducation populaire au service de la bataille culturelle. En perfectionnant notre communication, nous avons déjà démontré notre capacité à mettre nos campagnes et mots d’ordre à la Une de l’actualité.
3.34. La communication Ugict-CGT s’est beaucoup améliorée, il nous faut continuer ! La campagne « Vie De Mère » comme celle sur le droit à la déconnexion ont démontré qu’une stratégie de communication efficace permettait d’imposer nos thèmes dans le débat et de médiatiser nos campagnes. La communication de l’Ugict-CGT est au service des organisations et aide très régulièrement à la médiatisation de luttes ou de campagnes, il nous faut continuer à diffuser ce savoir-faire.
3.35. Le numérique est un outil de communication mais aussi d’action. Il permet de rendre visibles des mobilisations, de créer de la solidarité et de faire converger les mobilisations. Le développement de Syndicoop doit nous permettre de disposer d’une plateforme d’action au service des syndicats, leur permettant d’appeler à la solidarité pour leurs mobilisations sectorielles (pétition, financement solidaire, interpellations mails ou réseaux sociaux des décideurs…). Il faut imaginer des dispositifs permettant d’établir le lien avec les salarié-e-s d’un même secteur, sous-traitants et donneurs d’ordres, contournant ainsi l’écueil de la disparition des grandes unités de production et de la concentration du salariat ou permettant de toucher les nouveaux salariés des sièges sociaux.
3.36. – Faire de nos luttes des enjeux d’intérêt général
3.37. Concernant l’attachement des ICTAM au sens du travail, celui-ci est lié aux questions d’éthique professionnelle et citoyenne et au travail bien fait. Cela a généré des luttes fortes sur le sens du travail et leur place, leur rôle, leur propre utilité sociale ou l’exercice de leur rôle contributif. Exemple l’action des magistrats sur leur indépendance ou celle des inspections du travail, les médecins du travail, les travailleurs sociaux…
3.38. Le succès de la lutte contre le projet de loi El Khomri a résulté de la conjonction du syndical et du mouvement citoyen. .
3.39. Plusieurs événements ont suscité un intérêt nouveau de l’opinion publique pour les pratiques financières et organisationnelles des entreprises : diffusion des « Panama papers », scandale du « LuxLeaks », révélation des abus de « l’optimisation fiscale » par MacDo, Google et autres, mais aussi par Total, Sanofi ou Wolters Kluwer, campagne unitaire de l’Ugict-CGT et de plusieurs associations sur la situation des lanceurs d’alerte, qui a permis de gagner de premières avancées dans la loi Sapin 2.
3.40.
2. Faire de la syndicalisation une priorité
3.41. État des lieux
Chiffres clefs des syndiqués Ugict-CGT
3.42. Proximité syndicale et réponse aux besoins
3.43. On constate que les progressions du nombre de syndiqué-e-s affilié-e-s à l’Ugict-CGT se situent dans les professions dotées d’une Union fédérale ou dans les départements dotés d’un dispositif et d’une activité spécifique. Mais beaucoup d’ICTAM n’ont pas accès au syndicalisme. Soit parce qu’il n’existe pas d’organisation syndicale sur le lieu de travail (¼ du salariat), soit parce que le syndicalisme existant leur semble éloigné de leurs préoccupations et/ou la pression hiérarchique est trop forte (anti-syndicalisme). L’enjeu du renforcement passe par la prise en compte de ces réalités par nos outils spécifiques et une réponse adaptée, méthodique et organisée sur tout le périmètre de la structure.
3.44. Nous avons besoin de montrer aux ICTAM dans le quotidien de l’activité revendicative et sur les lieux de travail notre légitimité à les représenter et l’intérêt de se syndiquer à la CGT, notamment quand nous les défendons à titre individuel. Pour ce faire, nous devons plus et mieux travailler l’élaboration de la revendication à partir de l’expression de leurs besoins ainsi que la convergence d’intérêt des catégories et des luttes. Cela suppose que nous priorisons nos moyens temps pour aller au contact des salariés sur le terrain.
3.45. De la syndicalisation à la vie syndicale
3.46. Nous devons améliorer l’intégration des nouveaux syndiqué-e-s dans la CGT. L’adhésion reste par endroit un parcours du combattant et les adhésions en ligne sont toujours difficiles à traiter. Nous devons prendre ces problèmes à bras-le- corps pour ne pas nous retrouver au prochain congrès dans une situation aggravée. Par ailleurs, nous observons un turn-over de nos syndiqué-e-s. Plusieurs raisons sont soulevées mais les plus récurrentes tournent autour d’un problème d’accueil, de vie syndicale et de démocratie syndicale. C’est un sujet central qu’il faut traiter lucidement dans le syndicat.
3.47. La formation syndicale est un pilier essentiel pour accompagner le nouveau syndiqué dans la connaissance de l’organisation et dans la maîtrise des enjeux revendicatifs spécifiques et ainsi lui donner les moyens d’être pleinement acteur et décideur. Chaque syndiqué-e devrait pouvoir faire la formation de niveau 1 ou au moins d’accueil dans l’année de son adhésion.
3.48. Le plan de formation de la CGT et de l’Ugict-CGT devrait être connu des syndiqué-e-s et les structures spécifiques doivent assurer une gestion cohérente des inscriptions et participation (notamment en lien avec les éventuelles responsabilités du syndiqué).
3.49. Les offres de formation Ugict-CGT doivent aussi s’adresser à l’ensemble des syndiqué-e-s CGT élu-e-s ou en responsabilité pour les aider à la prise en compte des enjeux spécifiques, au déploiement en direction des ICTAM et favoriser la création d’espaces spécifiques organisés et/ou les faires vivre.
3.50. Nous devons également poursuivre le travail engagé à l’occasion du dernier congrès pour proposer des formations moins longues et plus localisées.
3.51. Une politique volontariste auprès de publics particuliers
3.52. Pour syndiquer en masse les ICTAM, nous devons adopter une politique volontariste auprès de publics que nous syndiquons peu aujourd’hui et qui pourtant relèvent en partie de notre champ de syndicalisation.
3.53. Les jeunes diplômé-e-s : aujourd’hui, près de 79 % d’une génération obtient le bac et 45 % sont diplômé-e-s de l’enseignement supérieur.
3.54. Le travail que nous avons mené ces dernières années, notamment autour des stages, mais également contre les lois Travail, doit nous permettre d’amplifier notre légitimité auprès des jeunes et se traduire par du renforcement. C’est une nécessité générationnelle. Les jeunes peuvent sembler réfractaires à l’engagement, mais il ne faut pas hésiter à multiplier les contacts pour être reconnu comme le syndicalisme de référence pour eux parce qu’il leur donne les moyens d’agir et leur laisse la place d’enrichir les pratiques. C’est tout l’enjeu de la consultation Ugict-CGT que nous avons porté ces derniers mois.
3.55. Les femmes : parmi les jeunes générations, les femmes sont plus diplômées que les hommes. Elles possèdent aussi plus souvent un diplôme du supérieur : 50 % des femmes de 25 à 34 ans contre quatre hommes sur dix de cette classe d’âge. La féminisation de l’encadrement s’accélère. Par exemple dans le Groupe Public Ferroviaire SNCF, 75 % des femmes sont agentes de maîtrise ou cadres. Ce constat confère à l’Ugict-CGT et ses organisations une responsabilité syndicale toute particulière auprès des femmes.
3.56. Les indépendant-e-s : dans le prolongement de la décision du 51ème Congrès confédéral sur la syndicalisation des indépendant-e-s, il nous faut travailler à syndiquer et organiser les autoentrepreneurs relevant de nos catégories.
3.57. La continuité syndicale
3.58. Nous devons travailler au maintien du syndiqué dans la CGT au moment du passage actif/retraité et s’interroger sur les raisons de la non continuité syndicale.
- 3.59. – Se syndiquer : se donner du pouvoir d’agir
- 3.60. – Nos syndiqué-e-s représentent une force considérable. Il nous faut plus et mieux les solliciter (en respectant ce qu’ils ont envie de faire) car ils sont le premier lien avec les salarié-e-s. Il nous faut faire du slogan « syndiqué auteur, acteur et décideur » une réalité, et éviter les fonctionnements de syndicats recroquevillés sur quelques élu-e-s et sur les premier-e-s militant-e-s. Rompre avec le syndicalisme délégataire et institutionnel exige de se donner les moyens d’impliquer nos syndiqué-e-s. C’est à la CGT de s’adapter à ses syndiqué-e-s, pas l’inverse.
3.61. Pour cela il nous faut partir de leurs aspirations et de ce qu’ils peuvent et veulent apporter, et notamment de leur qualification, de leurs savoirs et savoir-faire qui sont souvent très utiles pour notre organisation syndicale. Chaque nouveau syndiqué doit être accueilli individuellement, de façon à identifier ses souhaits et possibilités de militantisme et à proposer des solutions adaptées. L’Ugict-CGT éditera un livret d’accueil des syndiqué-e-s ICTAM.
- 3.62. – Prendre le temps, en nous appuyant sur nos syndiqué-e-s, d’installer des relais dans chaque service pour que la présence de notre syndicalisme et donc le lien avec les salarié-e-s redevienne permanent.
- 3.63. – Nous avons un grand besoin de démocratie. Des espaces propres aux ICTAM sont nécessaires pour leur permettre d’élaborer leurs revendications et définir leurs modes d’action. Il nous faut mettre en pratique notre charte de vie syndicale et garantir à nos syndiqué-e-s qu’ils, qu’elles décident du meilleur mode d’organisation ou des listes aux élections professionnelles.
- 3.64. – Le numérique doit nous permettre d’associer celles et ceux qui ne peuvent pas participer aux réunions, en organisant des consultations régulières des syndiqué-e-s, notamment sur les décisions d’action, les projets d’accords soumis à signature ou encore les documents de congrès. Nous devons également travailler aux échanges d’expériences.
- 3.65. – Cela impose de déployer une démarche de co-construction des solutions aux situations qu’ils, qu’elles rencontrent, des formes d’actions pour les faire aboutir plutôt que d’arriver avec des solutions toutes faites.
- 3.66. – Alors que les trois quart des salarié-e-s disent s’ennuyer en réunion et que leur temps, notamment celui des femmes, est compté, nous nous devons d’être vigilants dans le cadre syndical. Nos réunions syndicales doivent être courtes, dynamiques, décisionnelles, efficaces, conviviales et permettant la prise de parole de toutes et tous. Il nous faut les organiser sur les heures et lieux qui conviennent le mieux à nos syndiqué-e-s, sachant que les ICTAM ont de plus en plus de difficulté à s’absenter de leur travail, y compris en posant des heures de délégations.
- 3.67. – L’engagement syndical ne doit pas être sacrificiel pour éviter d’être un repoussoir pour les ICTAM, en particulier pour les jeunes. Nous ne pouvons pas demander aux ICTAM de choisir entre leur carrière professionnelle et l’engagement syndical. La lutte contre les discriminations syndicales doit être une priorité en utilisant le savoir-faire CGT et notamment la méthode « Clerc », les actions de groupes et les conseillers prud’homaux. Il nous faut aussi gagner une validation des acquis de l’expérience syndicale avec une évaluation indépendante de l’employeur, pour protéger les élu-e-s et mandaté-e-s des pressions et chantages.
3.68. Notre politique des cadres doit viser à conserver le lien à l’emploi pour éviter autant que possible les décharges à temps plein de longue durée et permettre de concilier responsabilité professionnelle et responsabilité syndicale. Il nous faut, à tous les niveaux, gagner des droits syndicaux interprofessionnels garantissant le maintien du contrat de travail et facilitant le retour (cf. accord EDF).
3.69. – Il est inacceptable aujourd’hui que se syndiquer soit, notamment dans le privé, une menace pour sa carrière ou son emploi plus qu’une protection. Être syndiqué-e doit permettre de disposer d’informations et de formations pour connaître ses droits et pouvoir les défendre (ainsi que ceux des collègues), d’accompagnement et de soutien.
3.70. Nos syndiqué-e-s doivent avoir un accès privilégié à la défense et au conseil juridique, ils, elles doivent pouvoir être accompagné-e-s dans toutes leurs démarches vis-à-vis de l’employeur. Il nous faut généraliser les dispositifs d’aide et de conseil, par exemple sur les entretiens d’évaluation, mis en place dans certaines professions (énergie, cheminots…). Nous pourrions aussi, en redynamisant notre réseau d’élu-e-s APEC en territoire, mettre en place des permanences d’information et de conseil de nos syndiqué-e-s ICTAM sur les dispositifs de formation et d’évolution professionnelle.
3.71. L’Ugict-CGT s’engage :
- 3.72. – À continuer à travailler l’affiliation Ugict-CGT avec nos organisations pour arriver à 100 % d’ICTAM syndiqué-e-s CGT affilié-e-s à l’Ugict-CGT
- 3.73. – À travailler à un ciblage précis d’initiatives de syndicalisation construites avec nos organisations pour nous déployer sur les sites où l’Ugict-CGT est absente et notamment auprès des ICTAM jeunes, femmes, salarié-e-s du privé, contractuel-le-s, sous-traitant-e-s, indépendant-e-s…
- 3.74. – À poursuivre la création de syndicats et/ou sections spécifiques professionnelles ou interprofessionnelles
- 3.75. – À assurer une meilleure prise en compte et un suivi des adhésions électroniques, avec création de syndicats ICTAM de territoire pour accueillir tous les syndiqués. À défaut, nous créerons un dispositif d’accueil provisoire Ugict-CGT
- 3.76. – À travailler avec nos organisations pour analyser les causes des éventuels départs de la CGT
- 3.77. – À travailler à un ciblage précis d’initiatives de syndicalisation dans toutes les professions et tous les territoires en lien avec le travail des collectifs confédéraux élections professionnelles et/ou déploiement/syndicalisation
- 3.78. – À développer les démarches de consultation car elles sont un levier formidable de syndicalisation
- 3.79. – À améliorer l’articulation de la défense individuelle des ICTAM et de la syndicalisation : les conseillers prud’hommes encadrement doivent être un levier pour développer ce travail en territoire. Nous proposons de mettre en place un suivi et un accompagnement des CPH encadrement, en leur adressant des informations régulières, en les réunissant au moins une fois par an à Paris. L’objectif est d’organiser des permanences juridiques spécifiques ICTAM en territoire et d’en faire un levier de visibilité et de syndicalisation des ICTAM
- 3.80. – À développer des supports pour informer les ICTAM sur leurs droits : guides et site Internet, guide d’accueil du nouveau syndiqué-e…
- 3.81. – Partir des aspirations professionnelles des ICTAM : en complément du travail techs/cadres, il nous faut répondre syndicalement aux aspirations des ICTAM à exercer leur professionnalisme et développer un travail interprofessionnel sur les identités professionnelles : assistantes sociales, infirmières, RH, managers…
- 3.82. – À élaborer un plan de travail croisé territoires/professions sur les sièges sociaux
- 3.83. – À se déployer dans la durée en direction des jeunes diplômé-e-s. Faire de cette question un axe majeur ! Adapter l’Ugict-CGT aux jeunes et non l’inverse, et permettre aux jeunes de faire bouger l’Ugict-CGT
– 3.84. 1. Collectif jeunes diplômé-e-s Ugict-CGT : relance prioritaire, implication des organisations
– 3.85. 2. Nécessité d’avoir un référent-e jeune diplômé-e dans chaque organisation et d’en faire une priorité de la vie syndicale
– 3.86. 3. Utiliser les outils existants (guide des stages + consultation + propositions revendicatives) et travailler avec les organisations de jeunesse
– 3.87. 4. Réaliser un guide des droits pour les jeunes diplômé-e-s
– 3.88. 5. Aller notamment dans les écoles professionnelles (de niveau I et II)
– 3.89. 6. Organiser des after work… initiatives à destination des jeunes ICTAM
– 3.90. 7. Rajeunissement et renouvellement des directions, travail de formation … - 3.91. – En lien avec l’obligation de représentation proportionnelle femmes/hommes sur les listes, travail sur la syndicalisation et la prise de responsabilité des femmes ICTAM
- 3.92. • À continuer la parité dans la direction Ugict-CGT, travailler la mixité des prises de paroles…
- 3.93. • Dans le prolongement du succès de « Vie de Mère », mener des campagnes revendicatives sur la situation des femmes ICTAM.
3.94.
3 – Organiser l’activité spécifique
3.95. Pour organiser notre activité, il nous faut mieux connaître nos propres difficultés et dépasser le constat. La première consiste en un isolement des ICTAM, renforcé par les pratiques managériales.
3.96. Cet isolement revêt plusieurs formes :
- 3.97. – Géographique : l’ICTAM peut se retrouver dans une zone où il ne croise JAMAIS un représentant de la CGT
- 3.98. – Fonctionnelle : l’ICTAM ne connait de la CGT, éventuellement, qu’une section syndicale locale mais dont l’activité affichée cible surtout les ouvriers/employés
- 3.99. – Idéologique : dans les rencontres professionnelles d’ICTAM, et encore plus chez les cadres, le discours anti-CGT est banalisé
- 3.100. – Culturelle : les jeunes diplômé-e-s arrivent dans le monde du travail sans aucune connaissance de l’histoire sociale en général et sur celle de la CGT en particulier. La majorité des jeunes ICTAM considèrent que la CGT n’est pas un syndicat « pour eux », mais seulement pour les ouvriers et employés.
3.101. À cet isolement, s’ajoute souvent une difficulté supplémentaire, celle que les ICTAM « rencontrent » fréquemment la CGT dans un contexte qui les met directement en opposition. Pour peu qu’à ces occasions les contacts soient « rudes », ils peuvent constituer un véritable frein à la syndicalisation et à leur perception du syndicalisme en général et de la CGT en particulier. Pourtant les ICTAM ne sont pas, a priori, opposé-e-s à la syndicalisation, mais ils, elles sont souvent moins informé-e-s/formé-e-s que les autres.
3.102. Ces dernières années, plusieurs professions ont fait le choix de supprimer des syndicats Ugict-CGT au profit de sections dans les syndicats généraux. Elles commencent à tirer de premiers bilans qui démontrent une baisse de l’activité spécifique, liée au manque de moyens, d’autonomie et de lien avec l’Ufict/Ugict. Les sections ont peu, voire pas de vie spécifique, (pas de réunions, d’expressions ICTAM…). Nous avons procédé à un recensement des syndicats Ugict-CGT par profession qui figure en annexe du document d’orientation.
3.103. Nos unions fédérales et commissions départementales sont affaiblies par manque de moyens humains et d’autonomie et sont souvent coupées des syndicats. Les commissions départementales sont les parents pauvres, et rares sont celles qui ont les moyens de développer une vraie construction territoriale spécifique.
3.104. En parallèle, l’évolution industrielle se traduit aussi par l’émiettement des grandes entreprises et du salariat à coup de filialisation, externalisation, sous-traitance… ce qui renforce la nécessité d’une activité interprofessionnelle. Depuis plusieurs congrès, la CGT et son Ugict ont décidé de développer des syndicats territoriaux par site et/ou filière professionnelle. Il nous faut analyser lucidement les freins à cette mise en œuvre.
3.105. Notre organisation doit donc tenir compte de l’ensemble de ces difficultés puisqu’elles sont connues et parce que nous avons l’ambition de rassembler le salariat.
3.106. Il n’y a pas de modèle unique d’organisation de l’activité spécifique mais l’Ugict-CGT affirme qu’il existe des conditions minimum pour que l’activité fonctionne bien !
3.107. Il faut des moyens (humain, financier, organisationnel) pour permettre d’organiser le salariat ICT. Il y a besoin, partout où l’on est présent, que ce soit dans des syndicats généraux, des syndicats spécifiques, des collectifs, des sections, que l’activité revendicative spécifique soit organisée de façon pérenne. « Le collectif de direction » doit pouvoir disposer de toute l’autonomie et de la réactivité nécessaire à la prise de décision.
3.108. Mais ceci ne suffit pas ! Il nous faut également mieux imbriquer et rendre possible la convergence de l’activité spécifique et générale. La question du « travailler ensemble » est vitale ! L’enjeu est de réussir à construire un état d’esprit permanent du « travail ensemble dans la CGT » (plan de tournées, tournées mixtes, formation syndicale, prise de décisions conjointes à partir d’un réel travail de convergence…).
3.109. Nos engagements
3.110. Faire du déploiement et de l’organisation de l’activité spécifique une vraie priorité et mettre en place et former des animateurs vie syndicale dans toutes nos organisations.
3.111. Renforcer et élargir le dispositif « référent-e-s Ugict-CGT » pour mieux accompagner les organisations avec comme priorité les territoires. Le dispositif référent-e-s doit être élargi à l’ensemble de la direction Ugict-CGT avec une formation des référent-e-s
3.112. Au niveau des territoires
3.113. Développer l’organisation Ugict-CGT dans les unions départementales. L’objectif est de mettre en place et de faire vivre des commissions départementales ou des référent-e-s Ugict-CGT dans tous les départements, intégré-e-s aux collectifs de direction des unions départementales. Ces structures doivent travailler en lien étroit avec les collectifs « Vie syndicale » des unions départementales et travailler au quotidien la convergence entre catégories et la convergence des luttes. Elles doivent construire des plans de travail de vie syndicale : ciblages de syndicalisation et de déploiement dans les déserts syndicaux en lien avec les élections professionnelles, soutien à la création de nouvelles bases Ugict-CGT, aide au déploiement des syndicats généraux vers les ICTAM débouchant sur la création de sections ou de syndicats, travail avec les syndicats spécifiques pour développer leur activité Ugict-CGT…
3.114. Dans 17 territoires qui concentrent 61 % des emplois de cadres et près de 50 % des professions intermédiaires, le congrès de l’Ugict-CGT s’engage solidairement à travailler, en lien avec les unions départementales concernées, à dégager les moyens humains pour qu’à l’issue du mandat les commissions départementales fonctionnement ou soit renforcées.
3.115. Sont donc ciblées, par ordre d’importance : Ile-de-France, Lyon, Toulouse, Marseille-Aix-en-Provence, Bordeaux, Lille, Nantes, Rennes, Grenoble, Montpellier, Avignon, Toulon, Nice, Strasbourg, Rouen, Douai-Lens, Saint-Étienne.
3.116. À l’issue du mandat, nous devons nous donner les moyens d’avoir des référent-e-s Ugict-CGT dans tous les départements.
3.117. Mettre en place dans chaque comité régional un-e référent-e Ugict-CGT pour coordonner les commissions départementales. Ces référent-e-s devront être formé-e-s et réuni-e-s régulièrement. Avec les commissions départementales, référent-e-s des unions départementales, et régionaux des Ufict, nous pourrons ainsi constituer de vrais collectifs d’impulsion.
3.118. Au niveau des professions
3.119. Nos Ufict doivent être renforcées et disposer de l’autonomie permettant aux ICTAM, conformément à nos statuts confédéraux, de construire leurs revendications, de s’organiser et de définir les modes d’actions et de lutte. Les liens réguliers et l’intégration des Ufict dans les collectifs de direction avec les fédérations doivent permettre de travailler plus et mieux les convergences d’intérêts entre catégories.
3.120. Au niveau des syndicats
3.121. Faire vivre notre charte de vie syndicale qui précise que ce sont les syndiqué-e-s concerné-e-s qui doivent décider de la manière dont s’organise l’activité (spécifique) CGT. Ce sont aussi les syndiquées concerné.es qui doivent valider les listes aux élections professionnelles dans chaque collège.
3.122. Créer des syndicats ICTAM territoriaux multiprofessionnels ou professionnels pour accueillir les isolé-e-s en raison de l’absence de syndicat dans l’entreprise. Cela peut aussi être une solution pour rompre l’isolement des syndiqué-e-s ICTAM isolé-e-s dans un syndicat général. Il s’agit de permettre à tous les syndiqué-e-s ICTAM de bénéficier d’une qualité de vie syndicale adéquate et donc d’une activité spécifique.
3.123. À noter, avec la fin de la période transitoire, la loi impose désormais deux ans d’antériorité du syndicat pour présenter des listes. Nous avons besoin de syndicats de territoires disposant de sections syndicales d’entreprises pour garantir notre capacité à déposer des listes dans les déserts syndicaux !
3.124. Améliorer la participation aux conseils nationaux et faire participer les syndicats
3.125. Renforcer le lien entre les syndicats et bases Ugict-CGT et la direction nationale de l’Ugict-CGT (abonnement à l’A2S, fichier orga, plan de visites de sites de syndicats…).
3.126. Le développement de l’organisation de l’activité ICTAM est une résolution confédérale qui engage toute la CGT
- 3.127. – Présenter à tous les niveaux les enjeux du spécifique (depuis les syndicats locaux jusqu’à la confédération)
- 3.128. – Utiliser le kit représentativité et le promouvoir
- 3.129. – Organiser des formations « Les ICTAM, pourquoi ? Comment ? ».
3.130. Renforcer la formation Ugict-CGT sur la vie syndicale
3.131. – Centrer la formation Ugict-CGT sur trois stages : « Les ICTAM, pourquoi ? Comment ? ». « Gagner les élections dans les 2ème et 3ème collèges ». « Être dirigeant-e Ugict-CGT ».
3.132. – Travailler avec les Ufict pour mutualiser les formations sur la vie syndicale
3.133.
4- Élections professionnelles, suivi et activité des Institutions représentatives du personnel (IRP)
3.134. La représentativité de la CGT et donc sa capacité à peser sur les négociations et le rapport de forces est fondamentale. Celle-ci se traduit par son poids dans les instances représentatives pour défendre les orientations syndicales, le nombre de conseillers prud’homaux et les moyens militants qu’elle peut mettre en œuvre pour s’organiser et défendre l’intérêt des salariés. Elle traduit également une mesure concrète pour atteindre le syndicalisme de masse que nous nous sommes fixé. Nous constatons assez logiquement que plus il y a de vote CGT plus il est facile de mener les luttes et de se renforcer.
3.135. C’est pourquoi, le recul de la CGT au niveau de deuxième confédération syndicale du privé doit faire réagir l’ensemble de notre organisation. Dans le 1er collège, la CGT perd 75 071 voix (dont 54 747 pour les seules élections TPE). Dans les 2ème et 3ème collèges, il y a 277 739 votants supplémentaires. La CGT progresse de 21 899 voix, mais baisse de 1,7 point, et passe troisième organisation syndicale avec 2 700 voix derrière la CFE-CGC. Ceci s’explique d’abord par notre déficit d’implantation syndicale, et le fait que 469 354 salarié-e-s aient pu voter pour des listes CFDT alors qu’il n’y avait pas de listes CGT.
3.136. Sur le 3ème collège, ce différentiel est de 204 484 salarié-e-s qui peuvent voter pour la CFDT et n’ont pas de liste CGT, et sur le 2ème collège, ce sont 223 780 salarié-e-s qui peuvent voter pour la CFDT et ne peuvent pas voter pour la CGT. De même, dans le 3ème collège, 78 % des cadres peuvent voter pour la CGC alors qu’ils ne peuvent s’exprimer pour la CGT qu’à hauteur de 58 %.
3.137. Ce résultat de la dernière audience syndicale nationale a mis en exergue notre déficit d’implantation dans les PME, dans le secteur des services et chez les ICTAM alors que leur nombre augmente.
3.138. L’un des freins au développement de la CGT réside dans les discriminations syndicales. La lutte contre cette discrimination syndicale est un élément essentiel pour favoriser l’engagement des salariés au sein de la CGT et la présentation de liste, notamment dans les 2ème et 3èmecollèges.
3.139. L’une des conséquences de cette discrimination réside aussi dans la crainte de devoir cesser toute activité professionnelle ou de stagner dans sa carrière professionnelle ou dans son évolution salariale. Le rapport de forces collectif est le meilleur moyen de lutter contre les discriminations. C’est ce qui permet de gagner la reconnaissance des expériences acquises pendant le mandat syndical, à l’instar de l’entreprise Airbus au sein de laquelle une équivalence a été mise en place par exemple entre la fonction de secrétaire de groupe avec celle de cadre supérieur, ou le rattrapage des retards dans le déroulé de carrière ou de rémunération en négociant un accord permettant la progression au délai moyen des permanents syndicaux.
3.140. Il existe un autre frein à l’engagement syndical c’est la peur d’avoir trop de responsabilités, de se couper du monde professionnel et de perdre un certain équilibre entre engagement syndicale et vie personnelle.
3.141. En 2018, l’enjeu majeur portera sur les élections dans la fonction publique à la fois pour maintenir notre place de première organisation syndicale du public et bien sûr en consolidant les résultats des élections dans le public et le privé.
3.142. Nos engagements
3.143. Construire un plan de travail ciblé en lien avec les organisations
3.144. À partir du calendrier prévisionnel des élections professionnelles transmis par l’espace « Vie syndicale », notre objectif est de construire un plan de travail croisé sur les 2ème et 3ème collèges dans un nombre ciblé de professions et de territoires, avec à la fois un accompagnement des syndicats généraux pour leurs élections, et le ciblage d’implantations pour négocier des protocoles électoraux et assurer la présence de listes CGT 2ème et 3ème collèges en partant de la réalité de terrain (remontée des besoins, contexte professionnel, implantation syndicale…).
3.145. Accompagner l’implantation de nouvelles bases
3.146. Il nous faut construire des outils pour accompagner nos organisations et nos syndiqué-e-s dans l’implantation de nouvelles bases.
3.147. Parmi ces nouveaux outils, l’objectif est de mettre en place des systèmes de parrainage/marrainage en préparation des élections, la mise à disposition d’un guide du droit syndical privé/public pour soutenir nos délégué-e-s et responsables syndicaux dans la négociation des accords de droit syndical. Les ICTAM qui font le choix de l’engagement devront aussi bénéficier d’un dispositif de suivi et d’accompagnement pour empêcher la discrimination syndicale. Enfin,
une stratégie ciblée sur les entreprises de moins de 50 salarié-e-s pour empêcher la négociation d’accords dérogatoires avec des salarié-e-s non syndiqué-e-s. Une convergence avec le 1er collège et/ou la CGT en territoire devra être systématiquement recherchée.
3.148. Conforter notre place de première organisation dans la fonction publique
3.149. L’Ugict-CGT a la responsabilité de mener, conjointement avec la confédération, une campagne électorale sur les sujets qui intéressent plus particulièrement les ICTAM afin de leur faire mesurer que la CGT est l’organisation syndicale de référence pour eux, car elle organise tous et toutes les salarié-e-s et travaille en parallèle la convergence d’intérêt. L’Ugict-CGT s’engage d’une part à relancer le collectif Ugict-CGT « Fonction publique » en lien avec les structures Ugict-CGT fonction publique et d’autre part, à mettre à disposition des outils (initiatives et expressions, notamment sur le new public management, les rôles et places de l’encadrement avec les multiples réformes de la fonction publique et le paiement de la qualification) permettant de faciliter le travail de terrain.
3.150. Faire des élus des acteurs du syndicalisme spécifique
3.151. Il nous faut renforcer les liens entre nos élu-e-s 2ème et 3ème collèges d’une part et entre eux et ceux du 1er collège d’autre part pour en faire des vecteurs de l’activité spécifique. L’Ugict-CGT mettra en place un dispositif permanent pour produire des outils de formation et d’accompagnement des élu-e-s, à l’image par exemple des guides sur le droit à la déconnexion et la prévoyance. Durant le mandat, une rencontre nationale des élu-e-s 2ème et 3ème collèges sera organisée.
3.152. Utiliser l’application Syndicoop pour la mise en réseaux des élus-e-s ICTAM
3.153. Dans la perspective d’un renforcement des liens avec nos élus, leur inscription sera généralisée sur Syndicoop pour formaliser la création d’un véritable réseau des élus ICTAM. Ceci peut nous permettre de faciliter les échanges d’expériences syndicales, d’améliorer le suivi et l’accompagnement des élus ICTAM et rompre un possible isolement. Syndicoop pourrait aussi développer une base de données des accords avec des parties spécifiquement liées aux ICT.
Il n'y pas encore de réactions.
Cliquez sur les [+] pour
réagir sur les passages. Attention il ne s'agit pas d'amendements officiels.