Dans un contexte où l’administration pousse vers le « faire-faire » plutôt que le « faire », les ingénieurs exprime leurs craintes quant au maintien de compétences techniques à deux niveaux : compétence personnelle de l’ingénieur et maîtrise technique des services publics. Les ingénieurs expriment avec force une évidence : pas de «faire-faire» possible sans une expérience opérationnelle dans la conception et l’exploitation des services publics. Ils exigent la valorisation et la reconnaissance de la technicité dans leur parcours professionnel.
Les besoins de technicité, d’expertise, de développement de projet, d’encadrement, de mise en en œuvre dans nos ministères MEEM et MLHD, et dans l’ensemble du service public sont considérables. Alors que les enjeux liés à : la réussite de la transition écologique et énergétique, l’aménagement durable du territoire, l’adaptation des moyens de transports, la production énergétique, la gestion de l’eau, la question du logement, la prévention et gestion des risques, sont à même de répondre au défi de la reconquête industrielle, le ministère envisage pour les ingénieurs de « cadres à culture scientifique et technique » et renvoie ce qui reste d’actions opérationnelles au mieux aux Établissements Publics et aux collectivités, qui eux même sous-traitent faute de moyens et trop souvent à la logique du marché qui ne peut pas porter cette objectif de reconquête.
La CGT l’exprime avec force, nous voulons un service public de l’Etat pour les usagers et les collectivités territoriales, capable : d’écouter leurs avis, d’être à leur service dans l’intérêt général, de porter les politiques publiques durables, de transition énergétique, de transports, de logement, d’aménagement durable du territoire. Pour cela, il faut donner aux ingénieurs les moyens pour contribuer réellement aux décisions et les marges de manœuvre nécessaires pour animer les équipes et réaliser les missions. Il faut développer les compétences sur les nouvelles missions dans le domaine environnemental et de l’aménagement durable. Nous revendiquons un plan pluriannuel d’investissements publics et de recrutement d’agents dans les services de l’Etat.
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Quelle rôle pour la Fonction Publique du XXIème Siècle dans la reconquête industrielle ?
sources :
- http://cgt.fr/IMG/pdf/plaquette_industrie_confede_pour-bat-2-2.pdf
- Magazine le peuple 1740 Avril 2017 L’urgence d’une reconquête industrielle
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Les politiques publiques :
- Faciliter l’installation d’entreprises par la valorisation et la reconquête des infrastructures publiques (logements, eau, énergie, transports) et des services publiques ( éducation, formation professionnelle, santé, sécurité, ingénierie d’aménagement du territoire …).
- Les Ministère de l’économie et des finances, de l’écologie doivent impulser l’économie circulaire pour que les déchets deviennent des matières premières
- Suppléer la faiblesse des investissements des entreprises privées dans la R&D en mobilisant la fiscalité (évaluer les 217 milliard d’aides et exonération accordées aux entreprises) et le système financier pour la reconquête industrielle. L’exemple d’Airbus Industrie illustre bien ce qu’il se passe quand les investissements publics se désengagent d’un secteur : entre 1970 et 2000 création de six familles d’avion grâce aux investissements publics, contre une seule famille depuis la privatisation en 2000 et aucune programmé jusqu’à 2030 !
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Quelle est la place de la recherche publique dans la communauté scientifique ? Quels liens avec la société civile pour l’orientation des travaux dans l’élaboration des savoirs, leur transmission vers l’innovation, notamment industrielle ?
Source : http://www.ugict.cgt.fr/articles/references/relations-recherche-economie
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Les chercheurs ouvrent des possibles, proposent des outils dont l’appropriation sociale dépend des choix politiques et économiques de la société.
La recherche publique ne peut se substituer à la recherche privée, ni prendre le risque d’être asservie par un secteur privé structurellement déficient en la matière. La course à la compétitivité entre entreprises et/ou pays, voire régions ou métropoles, et ses conséquences est une problématique sociale, économique et politique. Les activités de recherche et d’enseignement supérieur ne peuvent en être ni les arbitres, ni les otages. Elles doivent au contraire contribuer à l’égalité des chances pour tous les citoyens dans l’accès pour le plus grand nombre et au plus haut niveau possible aux connaissances scientifiques et aux compétences professionnelles qui en sont issues.
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