Compte rendu de la réunion du
Conseil d’administration le 12 novembre 2020
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Réalisé par André Jaéglé
Participants : Gérard ALEZARD, Jean-François BOLZINGER, Claude CHAVROT, Annie DOSUALDO, Julien GUÉRIN, André JAEGLÉ, Micheline LAROZE, Catherine MEYER, Annie MICHEL, Michel RONDEAU. Étaient excusés Alain OBADIA, Jeanine COHEN (problème de connexion), Henry WACSIN (problème de connexion), Michel DAUBA (problème de connexion)
La réunion a été entièrement consacrée à l’ébauche d’un plan de travail pour la participation de l’IHS-Ugict-Cgt au projet « Syndicalisme et Service public » lancé par l’IHS confédéral.
Étant donné que les lieux de conservation des archives ne sont pas accessibles présentement, chacun est invité à mettre noir sur blanc avec le plus de détails possibles ce qu’il a en mémoire et ce qui lui vient à l’idée sur le thème Syndicalisme et Service public. Lorsque cela sera redevenu possible, on procédera à la recherche des documents venant à l’appui (ou corrigeant) le travail basé sur la mémoire.
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Gérard SALKOWSKY : ne participait pas à la réunion mais a fait savoir qu’il disposait des documents concernant les années 1920 (cf. le compte rendu de la réunion du Bureau du 15 octobre)
André JAEGLÉ : se propose de travailler à partir de la collection du journal de l’Ugic « Travail et technique » (période 1946-1956), lorsque la Bibliothèque François Mitterrand sera accessible.
Catherine MEYER : à propos des techniciens de l’industrie de l’aviation au moment des grèves de 1936 (question évoquée par Gérard SALOWSKY à la réunion du bureau du 15 octobre), Catherine se propose de solliciter quelqu’un de sa connaissance qui peut travailler sur ces archives-là.
Claude CHAVROT : travaillera sur son secteur professionnel, l’énergie. On a l’interview de Philippe Lattaud. Rôle du GNC dans la promotion du Service public. On a plusieurs bouquins notamment sur l’histoire du GNC, sur l’histoire des industries électriques et gazières.
Gérard ALEZARD : Deux thèmes. Existence de la coordination, au niveau confédéral, secteur public-secteur nationalisé. Voir comment l’Ugict a été présente et est-ce que les ingénieurs et cadres ont été évoqués là-dedans ? cette coordination a été mise en place dans les années 70. C’était Jean-Claude Larose qui animait ça et toutes les fédérations concernées étaient là. Dans cette période-là il y a eu beaucoup de problèmes qui ont été évoqués et des publications, aussi, côté énergie, côté télécom, sur les nationalisations en général. Ce serait intéressant de regarder si l’Ugict a participé : dans certains cas, oui. Et puis il y a eu, dans cette période-là, en liaison avec la coordination, le fameux débat sur les salaires et la hiérarchie, singulièrement dans le secteur public. Jean Thomas avait fait un long papier (colloque de 2008 sur le retour sur 68) et il avait beaucoup travaillé sur salaire et hiérarchie. Il y avait un vrai débat pour savoir si on posait comme principe l’augmentation uniforme au détriment de la hiérarchie.
Le 2ème point : démocratie et citoyenneté. C’est un thème qui traverse toute la période que nous évoquons. Michel Dauba a posé le problème. La spécificité de l’Ugict c’est aussi le souci d’écouter et de parler avec tous nos interlocuteurs, ce qui n’est pas forcément le cas de toute la Cgt. Ça pourrait être intéressant de voir l’expérience qu’on a, notamment des nationalisations. On a eu un certain nombre de bons exemples et aussi des insuffisances. Par exemple, dans les années 80, lorsque les lois Auroux sont apparues, où il y avait une ouverture sur les groupes d’expression dans les entreprises, le rapport à la gestion, on a été un peu en difficulté. Il serait intéressant de voir comment l’Ugict et/ou les Ufict ont travaillé là-dessus.
Dans les nationalisations on a surestimé au maximum la dimension ou dynamique des statuts. On a considéré qu’à partir du moment où les statuts existaient, l’intervention des salariés n’était pas forcément nécessaire. Du côté des ingénieurs et cadres, qui d’ailleurs ont été utilisés a contrario par le patronat pour tenter de récupérer l’ouverture que pouvaient constituer les groupes d’expression, il serait intéressant de voir comment l’Ugict a fonctionné auprès des ICT et des syndicats spécifiques
Micheline LAROZE : Je rebondis sur ce que Gérard disait sur le rôle des services publics et des relations avec les entreprises privées dans le cadre des nationalisations, surtout dans les années 80, parce que c’est mon expérience. A la Fédération on a beaucoup travaillé sur la priorité des fournitures par exemple priorité aux services publics, fournitures françaises. Ce qui nous a permis de travailler aussi sur le rôle de Rhône-Poulenc, entreprise nationale colonne vertébrale d’une filière de production. Cela nous a aussi permis de travailler tout cela en transversal et de réactiver certaines filières de production qui avaient été abandonnées telles que, par exemple, celle du lin. Je pense qu’à la Fédération on doit avoir encore des dossiers sur ce sujet. Y compris sur des problèmes d’approvisionnement des services publics comme la santé, par exemple, on avait fait une proposition pour la fourniture de draps, de linge, etc. Concernant Rhône-Poulenc, ça allait même jusqu’à la fourniture de reins artificiels. Lorsqu’on a été nationalisé les problèmes de groupes d’expression étaient une belle découverte. À partir de ce moment-là, la CGT dans Rhône-Poulenc a pris un essor concernant l’intervention directe dans la gestion.
Quand il y a eu des candidatures au conseil d’administration on a eu le droit de présenter des administrateurs dans tous les services. En tant qu’Ugict, c’est ce que j’ai fait dans ma division.
André JAEGLÉ : Si tu pouvais faire un article de 2/3 pages , ce serait bien.
Gérard ALEZARD : je partage ce qu’a dit Micheline. Il y a une brochure éditée par la Documentation sur le textile à ce moment-là. Il y une brochure spécifique sur les dossiers de l’administration. On avait fait le point 2 ans après, avec pas mal de difficultés. Cet exemple-là est intéressant. En même temps, la question qui est essentielle, c’est de voir aussi comment les ingénieurs et cadres se situaient là-dessus, parce qu’il y avait des différences d’appréciation : en fait, la question qui est posée, c’est le rapport à la gestion. Il y avait un vrai débat là-dessus. Les cadres étaient à la fois plus sensibles et demandeurs sur le rapport à la gestion et il faut savoir si, sur le plan syndical, on s’est saisi de ça ou non. Les deux cas existent.
La brochure était une initiative prise au niveau confédéral. Il y avait 250 ou 300 camarades. On avait fait parler le maximum.
Michel RONDEAU : Notre effort va être de rechercher des documents concrets sur ce qu’a pu être l’action syndicale dans le développement d’un fort service public et d’ entreprises nationales qui avaient placé la France dans cette période au premier plan dans nombre de domaines.
Au plan de l’industrie et pour la réponse aux besoins énergie , transports , télécom , les entreprises publiques EDF , la SNCF, PTT ont porté des projets à moyen et long terme qui ont eu un fort impact , pas seulement en tant que donneuses d’ordre , mais en matière de recherche et de développement
Nombre d’entreprises industrielles ont développé des savoir-faire en études et production à partir de ces projets et en lien avec ces entreprises publiques. Ça a été le cas d’ entreprises comme Alstom, Alcatel , Thomson et de tout un tissu industriel de sous-traitants.
Et dans l’aérospatial ce sont les entreprises publiques SNIAS , SNECMA qui ont amené AIRBUS. , ARIANESPACE …
Tout cela a été structurant du développement industriel durant toutes ces années .
Pour situer notre contribution Il nous faut rechercher nos propres expressions et actions syndicales .
Au plan de la santé pour l’imagerie médicale on a en mémoire les combats menés à la CGR du Groupe Thomson, avec des initiatives communes UFICT Métallurgie et UGICT Paris
(20:38) André JAEGLÉ : Ce que tu pourrais faire – tant qu’on n’a pas accès aux documents – c’est partir de ce que tu as en tête et donner des exemples de coopération privé-public, de le mettre noir sur blanc. Après on cherchera à le garnir avec des documents. Nous n’avons pas de meilleur moyen, pour l’instant, de contribuer au projet confédéral. L’important, c’est de faire apparaître ce qu’a fait l’Ugict dans cette affaire-là.
Jean-François BOLZINGER : [à propos du travail sur le « Wallstreet management »] C’est le moment où je suis entré à la Cgt. On a essayé de faire remarquer que le management qui remplaçait le management bureaucratique dans le secteur public était calqué sur le privé. Les organisations du secteur public s’en sont moyennement emparé, il y a des textes intéressants. J’ai en tête les microordinateurs scolaires, des choses comme ça. Le problème c’est que sur les souvenirs on récrit l’histoire. Je n’aime pas trop…
Gérard ALEZARD : Je pensais au rôle spécifique qu’a joué l’Ugict dans les années 70. Au Congrès de Versailles (4ème et 5ème congrès) on avait beaucoup travaillé sur nationalisations et démocratie et cela en rapport avec la gestion. On n’appelait pas cela forcément « la gestion » mais on parlait beaucoup des rapports à la stratégie. Il y avait un passage assez précis sur ce point. Il faut se jeter sur ce rapport au Congrès et peut-être en parler avec Alain. Ça peut être un bon sujet, parce que c’est un point de départ au moment où il y avait de vrais débats sur « démocratisation, « rapport à la gestion », « rapport à la stratégie », « planification » et la difficulté qu’on avait à « autonomiser » cela. Ces débats sont très spécifiques à l’Ugict.
André JAEGLÉ : Aux archives confédérales, on dit pouvoir retrouver la collection des « Cahiers d’Options », qui ont été publiés dans les années 70 (21 numéros si mes souvenirs sont exacts). Il y a été beaucoup question de ce que vient de dire Gérard. On parlait aussi de la gestion démocratique comme opposée à l’autogestion de la CFDT. Jean-Pierre CHARLES s’est beaucoup impliqué dans ces débats.
A partir de cet instant, l’enregistrement de la téléréunion a cessé suite à une manœuvre « inopportune » de la part de l’animateur inexpérimenté. La suite du compte rendu repose donc sur la mise au net de notes que chacun pourra compléter sans être nécessairement prisonnier de ce qu’il a dit
Annie MICHEL : On voit le résultat de 30 ans de dénationalisation dans le secteur hospitalier. Les pièces de rechange du matériel viennent désormais d Chine ou d’Italie, ce qui est particulièrement sensible en période de crise sanitaire.
Gérard ALEZARD : Chez THALES, la Cgt a travaillé sur le matériel sanitaire. Il y a le livre de Jean Luc MALETRAS, avec JP Escaffre et J.M. Toulouse (Des soins sans industrie ? Refonder le lien entre le système sanitaire et l’industrie française). Il y a eu une prise de conscience des syndicats de cadres, mais aussi un débat interne à la Cgt, toujours sur la question du rapport à la gestion dans le cas des relations santé-industrie.
Julien GUÉRIN : Jean-Luc MOLINS, de la FAPT est d’accord pour travailler sur ces questions mais après l’aboutissement des négociations sur le télétravail qui l’absorbent actuellement. De plus contact est pris avec l’Ufict Services publics qui s’engage à prendre part à ce projet en travaillant sur ses archives. D’autre part, tous les textes que vous produirez seront publiés sur le site de syndicoop/empreintes.
Annie DOSUALDO : doit prendre contact avec [. ?..] sur le sujet « Hospitalisation-population »
Il est décidé de transmette la lettre de l’IHS confédéral à tous les adhérents de l’IHS-Ugict.
Claude CHAVROT : Prochaine réunion le 17 décembre [à compléter…]