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Réformes - Syndicalisme sur ordonnances
Le syndicalisme doit affronter une vague de réformes qui, toutes, visent à saper les bases de sa légitimité, son rapport au travail et aux salariés. C’est notamment le cas avec les ordonnances qui bouleversent les institutions représentatives du personnel, notamment le Chsct.
Il en va de même avec l’extension du référendum d’initiative patronale. il s’agit en fait d’organiser un monologue permanent, aux risques et périls des salariés conviés à «décider» qu’ils sont d’accord...
Cette offensive juridique peut être contrée. Par voie de recours, car c’est la nature du droit d’être traversé de contradictions. Les syndicats peuvent aussi développer l’action collective pour conserver leurs droits et leurs capacités d’intervention, voire les développer.

Édito

Rien n’est écrit d’avance
La machine communicante du chef de l’État se grippe. Il doit faire face au mécontentement grandissant contre les mesures d’austérité qui frappent aussi bien les retraités et les fonctionnaires que la jeunesse lycéenne et étudiante, inquiète de la double réforme du baccalauréat et de l’université. Dans le privé, ces tensions s’accompagnent de luttes contre les ruptures conventionnelles collectives, véritables plans de licenciements économiques déguisés permettant de supprimer à bon compte les obligations des employeurs en la matière.
Les contradictions entre la déstructuration des droits et les besoins sociaux s’exacerbent. Elles pourraient bien donner le jour à un mouvement convergeant des luttes. Les organisations syndicales de fonctionnaires appellent, dans l’unité, à une puissante mobilisation le 22 mars. Le 8 mars, toutes les organisations syndicales – hormis la Cftc – et les associations féministes appellent à une journée de lutte sur l’égalité professionnelle et contre les violences sexuelles et sexistes. La Cgt-Cheminots organise une journée d’action contre l’éclatement du réseau ferroviaire le 22 mars. Dans cette dynamique, la Cgt propose de construire une journée d’action interprofessionnelle en mars.
Accroître le rapport de force pour mettre fin à la destruction des droits sociaux et en conquérir de nouveaux, répondre au défi de la représentativité, cela requiert un déploiement d’une tout autre dimension parmi les ingénieurs, cadres et techniciens (Ict). Non seulement parce qu’ils représentent 47 % du salariat, mais aussi parce qu’ils sont un enjeu stratégique des transformations en cours. Ils sont en première ligne des réorganisations et de la digitalisation des entreprises, de la déstructuration des garanties collectives, et majoritairement confrontés à des problèmes d’éthique professionnelle.
Construire une syndicalisation de masse des Ict à la Cgt en leur redonnant le pouvoir d’agir pour être professionnellement engagés et socialement responsables car « rien n’est écrit d’avance », tel est le fil conducteur du 18e congrès de l’Ugict-Cgt.
Nous voulons que la Cgt soit la référence syndicale des Ict en analysant les évolutions qui impactent leur rôle dans l’entreprise ou dans les services publics, que ce soit le Wall Street management, le développement du numérique, le poids de la financiarisation de l’entreprise et la pression du devoir de loyauté, mais aussi en prenant en compte leur forte aspiration à avoir les moyens d’exercer leurs responsabilités sociales et sociétales, à jouer leur rôle contributif à travers les propositions revendicatives concrètes de l’Ugict-Cgt.
Ce congrès intégrera les remontées des consultations des organisations Cgt sur leurs attentes, leurs difficultés et leurs besoins vis-à-vis du spécifique pour consolider et développer la Cgt, et participer à redonner la souveraineté du travail aux salariés.

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