Ugict-CGT : “L’impensable syndicalisme”

Intervention de Gérard Salkowsky, Président délégué de l’IHS UGICT-CGT et auteur de l’ouvrage du même nom, lors du 17ème congrès de l’Ugict (2014).

L’histoire de ce syndicalisme d’ingénieurs, cadres, techniciens est peu connu ( le dernier ouvrage aujourd’hui épuisé était celui de Marc Descottes, ) est un parcours souvent chaotique, salutairement dérangeant de cet impensable syndicalisme.

Il débute dès le 19ème siècle où le besoin de salariés qualifiés ne va cesser de croître lentement puis s’accélérer.

Recherche de reconnaissance qui va continuer a être revendiquée par les ingénieurs et techniciens puis par les cadres dès 1930.

Ambroize Croizat en 1937 propose que les techniciens soient groupés par sections nationales adhérentes aux fédérations d’industries.

En 1962 Benoit Frachon confirme la volonté de la CGT d’être l’organisation de tous les salariés dont les ingénieurs, cadres et techniciens.

L’UGIC devient l’outil de la CGT vers les ingénieurs, cadres et techniciens en même temps que l’organisation dont ils se dotent, ce que l’on appelle la double nature et est spécifique à l’UGIC, puis l’UGICT en 1969 dans le paysage syndical français parmi ces catégories.

Poursuivre l’histoire de l’UGICT avec son imbrication dans la CGT, telle a été ma démarche. Il faut aussi souligner de par ces écrits l’importance déterminante de démarches démocratiques toujours plus nécessaires pour la défense de leurs revendications propres et collectives ; C’est en même temps reconnaitre toute l’intelligence des militants ouvriers, ingénieurs, cadres et techniciens qui ont permis et permettent à chaque entité de déterminer ses revendications, ses formes de luttes avec l’engagement de rechercher la convergence et la mise en place de plus de démocratie syndicale.

Ce  syndicalisme constitue un véritable enjeu pour les sociétés, leur évolution sociale.

Toujours aussi enthousiaste, fier d’en avoir été un acteur parmi tant d’autres, je dédie aussi cet ouvrage à la mémoire de toutes celles et ceux qui, avec cette même ferveur, ont œuvré à développer, enrichir ce syndicalisme.

L’ouvrage qui prône le besoin de penser ce n’est pas impensable mais parfois dérageant, donc une saine gymnastique intellectuelle pour les militants désireux de connaître et d’enrichir l’histoire de ce syndicalisme où chaque épisode peut être le point de départ d’un prolongement de travail.

Merci à toutes celles et ceux qui m’ont aidé. J’ai une pensée émue pour mes camarades disparus avec lesquels on a beaucoup travaillé et mis le pied à l’étrier de l’UGICT CGT il y a déjà plus de 40 ans, en m’adressant aux militantes et militants d’aujourd’hui pour qui l’expérience de 50 ans de l’organisation spécifique conduite par l’UGICT, pourrait ainsi s’avérer bien utile.

Publié dans Empreintes, bulletin de laison de l’IHS Ugict CGT (n°8, octobre 2014) : Empreintes-8-oct2014

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