Edito par André Jaeglé

De générations à génération

Se faisant la porte-parole des jeunes générations, Greta Thunberg en appelle à la responsabilité des générations précédentes. Elle s’adresse principalement aux chefs d’État, aux gouvernements, aux parlements. Sa démarche est à comparer à celle qui, en France, consiste à imputer aux opposants au projet de réforme des retraites, la responsabilité de « tirer un chèque sur les générations futures ». A ceci près que, certes, nous sommes responsables… mais de quoi ? De qui et de quoi dépend la remise en cause de l’ultralibéralisme et de la concurrence effrénée entre économies nationales qui compromet toute tentative un tant soit peu importante de résoudre les problèmes sociaux et environnementaux, en particulier celui du réchauffement climatique ?

Lors de la dernière réunion du Bureau de l’IHS-Ugict, nous nous sommes demandés si une meilleure connaissance de l’histoire – de l’histoire sociale en l’occurrence – ne permettrait pas à nos enfants de se faire une idée plus juste des responsabilités passées et donc une meilleure vue des combats à engager. Le débat n’est pas clos.

De quelle manière notre IHS peut-il être utile à nos successeurs dans la direction de l’Ugict et de ses organisations ? Sans doute de mille façons. Chacun et chacune peut puiser, dans ce qu’il découvre de notre histoire, des réflexions, voire parfois des réponses inattendues que nous n’aurions jamais imaginées, nous les anciens, au moment où nous nous sommes efforcés rassembler et de mettre de l’ordre dans les matériaux disponibles pour les mettre à leur disposition.

Si nous réussissons à faire vivre, par le travail de notre IHS, ce qu’il y a de solide et durable dans le syndicalisme de classe… alors oui, peut-être …nous sommes utiles. Encore faut-il que « nos enfants » s’intéressent à cette histoire-là ! Et que nous sachions les intéresser.

André Jaeglé

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