Syndicalisme et Service Public : 1ères réflexions

Contribution de Gérard Salkowsky

C’est en1919 que s’esquissent des propositions de la CGT face à la reconstruction.

En 1920 au sein du Conseil économique du travail (CET) elle propose la nationalisation de l’électricité, des mines, du téléphone, des chemins de fer et voies ferrées et propose aussi la réorganisation du crédit. Elle aura l’aide techniques, compétences juridiques etc. de l’Ustica, Union syndicale des techniciens, ingénieurs, administratifs, lesquels sont sensibles à une CGT revendicative, mais aussi force de propositions économiques (congrès de Lyon sept 1919). Comme l’expriment les cadres « l’action exclusivement revendicative ne suffit pas, il faut la légitimer et la crédibiliser » (source ? référence ?) Or la CGT et la CGTU sont hostiles aux gouvernements. Elles refusent de gérer le capital. Le rejet des ICT s’explique aussi par le fait qu’ils ont une délégation des autorités publiques et patronales, dons (donc ?) inassimilables par la CGT. Se créent dès lors une myriade d’organisations de cadres, ingénieurs, techniciens : CTI (Confédération des travailleurs intellectuels) 200000 adhérents ; l’UST ; l’USIC (1000) ; l’Ustica etc. (voir page 57 du livre L’impensable syndicalisme mai 2014).

1930 : la crise frappe aussi les ICT ils sont devenus prolétaires (page 64) (quid de la question Services publics ?)

1936 : les techniciens sont dans l’action et en août 1936 le Bureau Confédéral lance un appel aux ingénieurs et techniciens de l’industrie. Cela témoigne s’il en était […] ‘engagement des ICT pour mettre leurs compétences au service du bien commun de l ‘intérêt général (exemples, citations, références ?)

1970/1980 : alors que précédemment les SP étaient facteurs de développements économiques : Sncf, Energie, PT, Air-France, RATP, Santé, avec de bons statuts et ou les ICTAM jouent un rôle important (en quoi consiste ce rôle ?) du fait de leur place dans les SP,  on introduit, au nom d’un marché libre et concurrentiel européen, une logique de gestion et de management à l’identique du privé. Le marché l’exige. Disparaît l’apport technologique (être plus précis) et dans ce même mouvement des filières industrielles disparaissent : informatique avec Bull, Aéro, Santé (exemples de l’imagerie médicale et de l’industrie pharmaceutique, etc.). Le lien entre SP comme donneurs d’ordres et secteur industriel disparaît peu à peu (questionner Philippe Lattaud à ce sujet).

On morcelle les SP de manière à rentabiliser financièrement, on vend on coupe : à EDF avec Enedis, GDF avec Engie, séparation des P&T avec Orange où le mode de gestion des plus brutal provoque le suicide de cadres. Même cas à la SNCF avec deux entités. Dans la santé publique où la loi HPST transforme l’hôpital en entreprise à pratiquer des actes, cela permet la suppression de services voir de structures complètes jugés non rentables, la fermeture de lits. Le patient est devenu un objet.

Comment dès lors ne pas comprendre le désarroi des ICTAM (manifestation de ce désarroi ?) qui ont mis leurs compétences et savoirs au service de tous, de l’intérêt général. Ils sont devenus des exécutants. Être revendicatif et force de propositions : quel mode de gestion et de management ? Quelle organisation du travail ? Tel est le thème du 8ème congrès de l’Ugict à Nanterre” proposer ; agir ; construire” qui ouvre un vaste débat relayer par des numéros de Spécial Options. Quel rôle ont joué les Ufict dans les SP vis -à-vis de ces catégories ; quelles propositions et actions. Autant de problématiques à construire ensemble pour révéler la place prépondérante de ces catégories leurs histoires dans les SP originalité française issue des révolutions.

NB : Les termes entre parenthèses et en italique ont été rajoutés pour faciliter un nécessaire approfondissement sur le sujet évoqué.(Ju.G.)

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