Ci-joint le Communiqué CGT à la presse en date du 18 juin 2024 et l’Appel solennel du bureau de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) le 12 juin 2024.
Il est minuit moins une. La CGT met toutes ses forces dans la bataille pour ouvrir des perspectives de progrès
« (…) Le Comité Confédéral National (CCN) de la CGT appelle les salariés, retraités et privés d’emploi à aller voter le plus nombreux et nombreuses possible les 30 juin et 7 juillet pour le programme du Nouveau Front populaire. La CGT mettra tout en œuvre pour faire barrage à l’Extrême droite. (…) » .
Appel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme
Dans le cadre de sa mission légale, le bureau de la CNCDH appelle solennellement les électrices et les électeurs à voter les 30 juin et 7 juillet et à mesurer la gravité exceptionnelle de leur choix au regard du respect impérieux en France des droits fondamentaux.
« (…) Le programme du RN, s’oppose de façon frontale, directe, aux principes d’égalité, de fraternité et de liberté. La « préférence nationale », qui constitue le fil rouge de ses propositions, entre en contradiction totale tant avec les principes de notre Constitution qu’avec nos engagements internationaux. (…) » .
Message de la FNEE CGT : NOUS SOMMES INDÉPENDANTS MAIS PAS INDIFFÉRENTS
Sur l’assertion « On est au travail, on n’a pas à parler de politique », la CGT répond que cela fait partie des missions qu’on s’est données collectivement à la CGT. Défendre le travail, les travailleurs et leurs droits passent par une transformation de la société vers une société plus juste et une répartition des richesses. Cela doit se traduire par une lutte contre toute forme d’idées d’extrême droite.
Statuts de la CGT : “ la CGT défend les intérêts de tous les salariés sans exclusive, en tout temps et en tous lieux. Elle intervient en conséquence librement sur tous les champs de la vie sociale, elle participe au mouvement de transformation sociale.”
Dans le préambule de 1936 des statuts de la CGT il est inscrit que « le mouvement syndical se réserve le droit de répondre favorablement ou négativement aux appels qui lui seraient adressés par d’autres groupements en vue d’une action déterminée. Il se réserve également le droit de prendre l’initiative de ces collaborations momentanées, estimant que sa neutralité à l’égard des partis politiques ne saurait impliquer son indifférence à l’égard des dangers qui menaceraient les libertés publiques comme les réformes en vigueur ou à conquérir.”
Alors que nos employeurs relèvent du champ des pouvoirs publics (ministères ou établissements publics) et qu’ils appliquent les orientations politiques votées par le parlement sous l’impulsion d’un gouvernement, nous devons analyser l’arrivée potentielle de l’extrême droite au pouvoir.
Les conséquences inévitables pour les personnels porteraient à la fois sur leurs garanties individuelles et collectives et sur leurs fonctions d’agent public garant des fondements d’une fonction publique au service des populations et de l’intérêt général. Par exemple, la destruction des statuts, la rémunération et la carrière au mérite impliqueraient une soumission envers le pouvoir politique et un retour au devoir d’obéissance comme en 1941. Cette tendance est déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies, gouvernements après gouvernements, pour servir le capital. Cependant, les gouvernements Macron ont densifié les réformes en ce sens jusqu’à préparer le terrain pour l’extrême droite.
Il y a 6 mois, le gouvernement Macron passait la loi Asile et immigration et l’extrême droite se glorifiait d’une victoire idéologique. Dans cette continuité avec la dissolution de l’Assemblée, il crée les conditions de l’avènement d’un gouvernement d’extrême droite ouvrant la voie à un pouvoir fasciste décomplexé.