L’OFICT a mené en 2012 une campagne sur les temps et charges de travail, sur lesquels les nouvelles technologies ont un fort impact.

Cette campagne a donné lieu à une audience auprès du Directeur du Cabinet de la Ministre. Rappelons quelques chiffres : seule une minorité d’agents des catégories A et B du ministère respecte en toutes circonstances les bornes réglementaires en termes de temps de travail. S’il arrive à plus d’un agent sur trois de travailler parfois le soir ou/et le weekend chez lui, ceux qui sont coutumiers du fait représentent près de 2 cadres A+ sur 5. Enfin, la santé des agents est souvent affectée. Pour 7 agents sur 10, le travail a des répercussions sur la santé et des répercussions importantes pour 1 agent sur 8.

A l’heure où le télétravail dans le ministère se met en place, de manière formelle mais aussi informelle, la campagne de l’UGICT est donc la bienvenue, alors que selon une enquête Cadreo réalisée en avril, 42 % des cadres (hommes et femmes confondus) travaillent plus de 50 heures par semaine et ils ne sont qu’un petit pourcentage à observer des horaires conformes à la législation. 54 % des femmes et 45 % des hommes cadres travaillent le week-end. 30 % des femmes cadres prolongent leur temps de bureau… en vacances (soit 3 points de plus que les hommes). L’Etude annuelle du CREDOC de décembre 2013 dévoile que 39 % des actifs utilisent les TIC (technologies de l’Information et de la communication) pour des raisons professionnelles en dehors de leurs horaires et leurs lieux de travail habituels (soirs, week-ends, vacances, dans les transports ou à domicile). Cette proportion atteint 77 % pour les cadres.

L’UGICT-CGT a décidé d’engager une grande consultation qui servira de base à la construction des propositions revendicatives que nous porterons pour obtenir un encadrement des usages des TIC.