La crise sanitaire aura profondément bouleversé nos habitudes de travail et en particulier la pratique du travail à distance ou en télétravail, le plus souvent en mode dégradé. Les enquêtes, diligentées par l’administration, organisées par la CGT ou d’autres organisations ont toutes démontré une aspiration accentuée pour le télétravail et aussi des attentes fortes d’améliorations des conditions matérielles d’exercice et d’encadrement de celui-ci.
Certains témoignages en attestent :
« J’étais en télétravail sans décompte d’heures mais avec des dépassements énormes
qui ne seront jamais comptabilisés. » ;
« Prévoir des messages automatiques de mise en garde en cas de dépassements répétés du temps de travail réglementaire »
« L’administration doit améliorer les moyens mis à disposition des télétravailleur.se.s » ;
« Il faudrait encadrer l’organisation du télétravail (installation, matériel, horaires…)… » ;
« Il faudrait limiter le télétravail vis à vis du collectif de travail » ;
« un management de proximité très transversal et responsabilisant mais soumis à la pression pyramidale »
« … augmentation des moyens et notamment des effectifs : On nous demande de travailler toujours dans l’urgence et l’instantanéité …
Alors qu’une négociation interprofessionnelle débouche sur un accord très en deçà des attentes des salarié•es, la ministre de la fonction publique a annoncé l’ouverture de négociations pour les 3 versants pour début 2021.
Dans notre ministère, en janvier, s’ouvrira également un cycle de discussions suite à la réunion du 27 novembre portant sur le télétravail. A partir des consultations* qu’elle a menées auprès des personnels, la CGT a fait valoir les points clés qu’elle souhaite discuter pour fixer un cadrage national couvrant les services et établissements publics du périmètre ministériel. Ainsi, pour peser sur les discussions, pour que la mise en œuvre du télétravail participe à l’amélioration des conditions de travail et du service public, la CGT vous appelle à signer cette pétition exigeant des avancées sur les points prioritaires suivants :
- Définition des activités télétravaillables / non-télétravaillables
- Formalisation des choix de modalités, réversibilité, maintien des locaux, moyens de recours
- Prise en charge des frais inhérents au télétravail et fourniture de matériels adéquats
- Mesures concrètes pour un droit effectif à la déconnexion
- Décompte du temps de travail, strict limitation des forfait-jours, respect des garanties minimales sur le temps de travail
- Prévention et suivi de la santé (RPS, TMS, surcharges de travail, violences intrafamiliales…)
- Liens et préservation du collectif de travail
- Besoins de formation
- Protection de la vie privée
- Droits et garanties collectives (vie associative, action sociale, restauration, transport, …)
- Garanties pour l’exercice du droit syndical,
- Suivi du télétravail, rôle des Instances représentatives des Personnels
Enfin, les conditions d’exercice du télétravail étant liées à l’organisation collective du travail, la question du renforcement des effectifs est primordiale pour une meilleure latitude sur les activités télétravaillables par chacun.e et pour juguler les dépassements horaires.
Arrêtez de tourner autour du pot… on a compris que vous êtes contre le télétravail… Le problème c’est que les salariés sont très majoritairement pour et que vous êtes en train de vous couper de la base. Je ne compte plus les syndiqués qui sont prêts à rendre leur carte cgt face à vos positions passéistes sur le télétravail !