Ce n’est plus un gel c’est la glaciation
L’annonce le 18 juin par Marylise Lebranchu sur France-Info du gel du point d’indice des fonctionnaires jusqu’à la fin 2014 a été ressentie comme inacceptable par les organisations syndicales qui, depuis le changement de gouvernement il y a plus d’un an réclament la revalorisation.
Pour l’union générale des fédérations de fonctionnaires CGT, Jean-Marc Canon a notamment jugé la mesure « tout à fait inadmissible » et estime qu’elle « sera absolument catastrophique pour le pouvoir d’achat des fonctionnaires déjà en chute libre. […] « parce qu’en comprimant ainsi le pouvoir d’achat des fonctionnaires, on modère les possibilités de relance ». « C’est proprement scandaleux », a estimé, pour sa part, FO. De son côté, Bernadette Groison (FSU), a estimé que poursuivre le gel n’était « pas possible ». A deux jours de l’ouverture de la conférence sociale présentée comme un grand moment de dialogue social, cette annonce médiatique faisant fi de tout respect pour les organisations syndicales, a enterré la perspective pourtant ouverte par le gouvernement d’une négociation sur le point d’indice mi 2014, en cas de reprise de la croissance.
Le point d’indice de la fonction publique détermine plus de 80% de la rémunération des fonctionnaires. Il a déjà perdu 13.8% par rapport à l’inflation depuis le 1er janvier 2000.
Depuis le 1er juillet 2010, date du début du gel du point, il a perdu 5.5%. Dans un communiqué, la CGT souligne que « la rémunération des 5 millions de fonctionnaires contribue à l’activité économique et au financement de la protection sociale. Le gouvernement persiste dans son erreur en aggravant l’austérité et la pression sur le pouvoir d’achat des agents publics. » La CGT annonce qu’elle appellera les personnels aux mobilisations nécessaires pour mettre cette politique en échec.