Le salaire net des femmes fonctionnaires titulaires est inférieur en moyenne de 18% à celui de leurs homologues masculins, toutes fonctions publiques confondues (22,7% dans la fonction publique d’Etat, 17,5% dans la fonction publique territoriale et 6,6% dans la fonction publique hospitalière). Pourtant, l’idée que les inégalités salariales femmes-hommes seraient l’apanage du secteur privé est très répandue.
La première cause de l’écart dans la FPH est le temps de travail tandis que c’est la ségrégation professionnelle qui est en cause à titre principal dans la FPE et la FPT.
Comme dans le privé, c’est une double ségrégation que l’on observe : celle que l’on dit « horizontale » (répartition inégale entre ministères pour la FPE ou entre filières pour la FPT) et une autre dite « verticale » (accès inégal à la catégorie A+, à certains corps et à l’intérieur d’un même corps, aux grades les plus élevés).
Et comme dans le privé, une politique volontariste doit être mise en œuvre pour dynamiter le « plafond de verre », cette barrière invisible que entrave la progression de carrière des femmes et leur accès aux postes à responsabilité.
A noter enfin: l’attribution inégale de primes et indemnités explique une part significative (12,5%) de l’écart dans la FPH mais pas dans la FPE ni dans la FPT.