Quand le travail prend la tête – article UGICT

Deux études rendues publiques la semaine dernière viennent renforcer nos exigences syndicales  d’une véritable transformation du travail et du management, d’un droit effectif à la déconnexion, du respect de la frontière entre vie privée et vie au travail, d’une réduction de la durée du travail. Il y a en effet urgence pour les salariés et en particulier pour les plus qualifiés et ceux qui sont en responsabilités.

Ainsi, selon un baromètre de l’organisme de formation professionnelle  CEGOS, un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn-out. 26% des salariés et 22% des managers indiquent que leur travail a été à l’origine de tels troubles.

Plus d’un salarié sur deux (53%) et 68% des managers disent subir un stress régulier dans leur travail, une grande majorité estimant que cela a un impact négatif sur leur santé. La principale source de stress citée par les salariés comme par les managers est une charge de travail trop importante, devant un manque ou une mauvaise organisation du travail, et un sentiment d’isolement.
Une autre étude, publiée la veille par Randstad, indiquait quant à elle que pour près d’un Français sur deux (49%), travailler le soir ou le week-end menace l’équilibre vie privée/vie professionnelle.
Invitées à désigner les principales menaces qui pèsent sur ce délicat équilibre, les personnes interrogées citent d’abord « un environnement de travail désagréable » (60%), puis une mauvaise collaboration avec les collègues (53%).
Vient ensuite le fait de « travailler le soir et/ou pendant le week-end », mis en avant par 49% des personnes interrogées. Selon l’étude, « la pression exercée par les employeurs pour finir le travail » est aussi souvent citée (42%), devant des « échéances ou délais trop stricts » (40%) ou encore le fait de n’avoir « aucune flexibilité dans les heures de travail » (35%).
Ces deux enquêtes dressent un constat édifiant, mais nous ne saurions en rester là. Nous avons notre mot à dire sur notre travail. Cela suppose de renverser la vapeur en matière de dialogue social, notamment. Mais les négociations sur cette question avec le patronat sont pour l’heure dans l’impasse où Pierre Gattaz et le Medef les ont emmenées avec des propositions provocatrices très en recul sur la situation actuelle.

Pour la CGT, l’enjeu de ces discussions, c’est au contraire de faire progresser la démocratie sociale et faire que les salariés restent des citoyens au travail comme dans la vie.

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