Stop à la «smicardisation» des Cadres,Techs de la Fonction Publique!

A la désindexation des salaires sur l’évolution des prix entamée dès 1983, a fait suite le gel de la valeur du point d’indice depuis 2010. Ces dispositions, tout comme l’absence de mesures générales de revalorisation des grilles, produisent des effets dévastateurs sur la situation salariale des personnels, les déroulements de carrière et l’attractivité de la Fonction publique.

Sur la seule période de 2010 à nos jours, un cadre B a perdu en salaire brut mensuel, suivant son grade, entre 325 et 379 euros, un cadre A entre 434 et 628 euros, un cadre A+ entre 530 et 826 euros.

(Accéder au calcul de la perte du pouvoir d’achat)

L’attribution à chaque revalorisation du SMIC, de points uniquement en bas de la grille sans toucher au reste, accentue la «smicardisation» des Ictam. Le traitement indiciaire de début de carrière d’un cadre A n’est plus qu’à 14% au-dessus du SMIC. Celui d’un B est identique à celui d’un C depuis le 1er janvier! Les renoncements à des promotions ne pourront que croître dans ces conditions!

La part des primes dans la rémunération totale a progressé, conséquence du blocage des salaires et de revalorisations indemnitaires. C’est dans les catégories A+ et A qu’elle est la plus importante: respectivement 42,8% et 35,8%, pour un peu moins de 30% en B et C. Cette évolution participe d’une politique d’individualisation et de fragilisation de la structure même de la rémunération.

Ensemble agissons pour :

  • le retour à l’échelle mobile des salaires et traitements, c’est à dire l’indexation de ceux-ci sur les hausses de prix pour conserver le pouvoir d’achat de tous face à l’inflation;
  • un plan pluriannuel d’intégration des primes dans le traitement indiciaire;
  • une refonte de toute la grille de la Fonction publique pour tenir compte de l’évolution générale des qualifications.

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