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Comment notre syndicalisme spécifique prend-il en compte la montée d’une sensibilité écologique qui peut aussi être un levier de transformation de la société dans le sens d’un progrès technologique, social et sociétal ?

Il s’agit de répondre à l’émergence d’aspirations fortes à consommer et produire autrement, souvent exprimées par les ICT qui ont les moyens de pouvoir modifier leur façon de consommer et influer afin que cela puisse se généraliser, parce qu’ils sont au cœur de choix industriels, technologiques et pratiques des entreprises qui gouvernent la façon de produire.

Ils peuvent porter une nouvelle conception de l’industrie, capable de répondre aux défis climatiques et de raréfaction des ressources en développant l’économie circulaire, répondre aux besoins sociaux, revivifier des territoires.

L’intérêt écologique grandit au fur et à mesure que se multiplient les catastrophes « naturelles » dus au réchauffement climatique, la multiplication des scandales sanitaires et industriels (Lactalis, l’industrie automobile ou du tabac), ainsi que la nécessité de préserver les ressources naturelles qui s’amenuisent, la nécessité de contrer la contrer la « malbouffe », impliquant de contourner la grande distribution, qui traite tout de manière marchande et de multiplier les circuits courts locaux.

Faire vivre l’écologie pour combattre le fatalisme, le « il faut bien vivre avec » et, dans le même temps, participer à un nouveau modèle de société, ou l’alpha et l’oméga ne sont pas la financiarisation de toute activité.

Mais des conditions sont nécessaires afin que l’écologie serve cet objectif. Notre syndicalisme ne doit-il pas disputer la finalité de l’écologie plutôt que la méthodologie.

Avoir un débat sur le contenu des propositions écologistes, leur impact sur la satisfaction des besoins sociaux et des rapports à la préservation de la nature.

Alors qu’il existe une exploitation concomitante des femmes et des hommes et des ressources de la nature, dissocier l’écologie du social, traiter les questions sociétales et écologiques en dehors des rapports de classe capital-travail, peut être mortifère pour son développement. Cela peut engendrer un discrédit des questions écologiques par une partie de la population.

Prendre en compte l’écologie ne peut se résumer à préserver la nature, mais doit intégrer la manière dont on transforme la nature pour répondre aux besoins sociaux. Ainsi, s’il faut préserver les naphtes phréatiques, il faut aussi que tout le monde ait accès à l’eau potable. Dans le débat sur la croissance et la préservation des ressources, la question n’est pas de s’opposer à la croissance, mais de disputer son contenu.

Si l’écologie permet à chacun d’être acteur et responsable dans la proximité, cela risque aussi d’accroître les inégalités (entre ceux qui ont les moyens de le faire et les autres) et doit s’accompagner d’une réflexion sur les infrastructures d’environnement à développer.

C’est pourquoi notre syndicalisme intègre les aspects écologiques en rapport avec la finalité et l’organisation de la société, du modèle de société solidaire que nous voulons.

Texte mis en ligne le : 30 mars 2018
Version mise à jour le : 20 juin 2018

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