Et que se passe-t-il quand les masques tombent ?
Toutes ses réponses ont un point commun fondé sur le chacun pour soi et le caritatif, considérant le collectif, la solidarité, les corps intermédiaires obsolètes.
C’est pourquoi, il encourage le développement du bénévolat, à la fois parce qu’il fait écho à l’aspiration d’engagement dans la proximité, au sentiment d’être utile socialement, mais aussi parce que la progression du bénévolat et de l’assistanat va de pair avec le retrait à marche forcée des services publics.
Il s’agit de capter les élans de solidarité vers la gratuité du travail et dans le même temps offrir de nouvelles niches solvables au marché en démantelant et abandonnant des missions de service public.
Les fonctionnaires qui agissent pour défendre les missions d’intérêt général et leur statut garantissant leur indépendance, les cheminots qui défendent le service public ferroviaire, les salariés du privé qui luttent contre la mise en place des ordonnances Macron pour leurs droits sociaux, ce sont eux, c’est nous qui portons la modernité sociale et solidaire contre un retour régressif du chacun pour soi et son cortège d’inégalités.
Le gouvernement engage une réforme de l’ensemble de la protection sociale sans précédent, s’attaquant à tous les domaines. Nul doute qu’il prendra appui sur l’accord Agirc-Arrco pour définir le nouveau régime général favorisant le passage d’un régime à prestations définies à un régime à cotisations définies.
Refusant toute augmentation des ressources du nouveau régime complémentaire, on envisage des coupes sombres dans le niveau des prestations, ce qui pénaliserait particulièrement l’encadrement.
L’étendard de la croisade au chômeur fainéant est franchement brandi, soupçonné peut-être d’être en villégiature aux Bahamas avec les allocations chômage !
La logique de cette réforme est en fait de passer d’une assurance des risques de la vie (retraite, chômage) proportionnelle au salaire, à de l’assistanat consenti au plus démunis pour de pauvres prestations. Voilà pourquoi on étend le périmètre, sans étendre le financement et où est-ce que l’encadrement devrait chercher son système d’assurance… ? Dans les assurances pardi !
Nos catégories sont aussi ciblées dans la réforme de la formation, puisque là encore le sujet tabou reste son financement.
Sans augmentation de ressources, l’orientation dite équitable sera de la réserver aux moins qualifiés, quid alors de l’actualisation des qualifications ?
En synthèse, ces coups de boutoir pour démanteler notre protection sociale révèlent une constante dans le traitement des ICTAM : supprimer l’accès des ICTAM à l’universalité des droits (c’est-à-dire une contribution solidaire proportionnelle à ses revenus qui ouvre l’accès à des droits proportionnels).
Mettre sous le boisseau les revendications des ICT au nom de l’équité et du partage, serait clairement exonérer le capital de sa contribution et favoriser le démantèlement de notre système social. Ce n’est ni l’intérêt des ICT, ni notre conception du syndicalisme de lutte de classe.
Il n'y pas encore de réactions.
Cliquez sur les [+] pour
réagir sur les passages. Attention il ne s'agit pas d'amendements officiels.