Le groupe contact DGOS-CNG-Syndicats représentatifs des directeurs de la FPH s’est réuni ce jeudi
1er octobre 2020. Il s’agissait de reprendre les travaux laissés en suspens depuis janvier 2020. Les espoirs
ont vite été « douchés « par un programme de travail qui manque singulièrement d’ambition.
Au sortir de cette réunion, l’Ufmict-CGT ne peut que déplorer le manque de volonté politique de la DGOS et
du CNG d’aboutir sur les sujets de fond préoccupant les personnels de direction : politique de recrutement
permettant de combler les centaines de postes supprimés depuis 10 ans et ainsi de répondre aux besoins
des établissements, reconnaissance statutaire et indiciaire, fusion des corps de DH-D3S, respect du
temps de travail… La DGOS et le CNG n’ont manifestement pas pris la mesure des attentes croissantes
des collègues et se contentent de proposer le toilettage de quelques dossiers techniques comme la
liste des emplois fonctionnels dont on connaît le caractère aussi injuste qu’aléatoire ou se perdent dans
des explications de méthode sur les lignes directrices de gestion et le COP (contrat d’objectifs et de
performance) du CNG qui masquent mal l’absence de propositions de fond.
La DGOS en vient même à remettre sur le métier l’évaluation maintes fois reportée du protocole relatif
aux personnels de direction du 29 juillet … 2011. Presque dix ans d’attente et tant de sujets en souffrance !
C’est donc l’impression de vide qui domine car les sujets de fond sont au mieux effleurés et renvoyés
à plus tard. C’est le cas par exemple de la mise en place d’un droit effectif à la déconnexion ou encore
la question de l’égalité femmes/hommes. Pour une raison ou une autre, la DGOS ne s’engage pas sur
un calendrier. L’Ufmict-CGT n’est pas dupe de ces manœuvres dilatoires qui éludent la mise en œuvre
de réponses concrètes. Plus grave, d’autres sujets sont ignorés voire carrément niés : c’est le cas du
grignotage continu de l’emploi statutaire avec une politique d’individualisation favorisant les emplois
fonctionnels et la contractualisation, ou encore la prise en compte du temps de travail réel et de ses effets
sur la santé au travail.
Ce groupe contact DGOS-CNG-Syndicats représentatifs des personnels de direction n’a cependant
pas pu éluder la nécessité des évolutions statutaires des DS. Là encore, l’impression est pour le moins
mitigée ! les questions des effectifs et du glissement de tâches sont passées sous silence tandis que les
engagements de revalorisations indiciaires affirmés lors du Ségur de la santé en juillet 2020 ne feront
pas l’objet d’une concertation avant l’été 2021… Les promesses du Ségur n’engagent décidément que les
organisations qui y croient. L’Ufmict-CGT entend occuper toute sa place dans les concertations à venir
pour réellement positionner en A+ les DS mais aussi la spécificité de leur exercice professionnel .
Au final, les personnels de direction, qui ont tant donné ces derniers mois et qui continuent à s’investir
pleinement dans la gestion de la crise sanitaire, méritent mieux que de vagues annonces techniques. Le
temps des promesses est passé, l’heure est au concret !
