Plus François Fillon est englué dans ses affaires familiales, plus certains médias dévoilent certaines dérives, plus le candidat des Républicains et du centre vomit sur les journalistes. Et plus il dénonce un prétendu lynchage médiatique et plus certains médias se vautrent dans la déférence.

François Fillon a choisi un nouveau terrain pour se défendre : il impose ses règles pour éviter d’avoir à répondre sur le fond de ce qui lui est reproché. Les grands médias et surtout les « éditocrates » se prêtent à son jeu et évitent de le contrarier.

Bref, François Fillon tente de reprendre la main et de tourner la page des accusations qui l’accablent. Comme si sa conférence de presse du lundi 6 février n’avait pas été suffisante, il publie dans le plus grand tirage de la presse écrite, Ouest-France, une lettre aux Français dans laquelle il rabâche les mêmes arguments.

Cette lettre apporte-t-elle des informations nouvelles ? Eclaire-t-elle le citoyen ? En aucune façon. Ouest France en avalise-t-il le contenu ?

Alors, pourquoi Ouest France a-t-il ouvert ses colonnes à Fillon et à sa campagne de communication censée le remettre en selle, alors même que le candidat continue à dénigrer les journalistes et à crier au scandale médiatique ?

Pour le moins, le quotidien breton, propriété de l’Association pour le soutien aux principes de la démocratie humaniste (sic), a manqué à la fois aux principes élémentaires de la profession et à la solidarité avec l’ensemble des médias et des journalistes.

Pour le SNJ-CGT, la publication de la lettre aux Français de Fillon est une grave atteinte au pluralisme de la part d’un quotidien qui est en position de monopole dans une douzaine de départements. La situation ne peut pas perdurer plus longtemps et il est temps de rétablir en France un véritable pluralisme de l’information.

Montreuil, le 08/01/2017