Le groupe Amaury, par le biais du Parisien, avait entamé une procédure contre le SGLCE CGT pour un rassemblement devant son imprimerie de Saint-Ouen le 4 juillet 2011 ayant entraîné une non-parution du titre daté du 5. Les différentes sociétés du groupe demandaient plus de 600 000 € d’indemnisation au SGLCE. Le 12 mars 2013, le Tribunal de grande Instance de Paris les a déboutés de toutes leurs demandes !
Cette action s’inscrivait dans la lutte pour dénoncer les modifications que les parlementaires entendaient apporter à la loi Bichet qui encadre la distribution de la presse, dans le prolongement des États généraux de la presse mis en place par l’ancienne majorité. Le SGLCE alertait sur les dangers des réformes qui remettaient en cause la péréquation et la mutualisation des coûts, une démarche affaiblissant le caractère coopératif du système et Presstalis. Les faits ont malheureusement confirmé ces craintes.
La loi votée le 20 juillet 2011 s’est traduite par le démantèlement de l’entreprise et le transfert de publications à la concurrence. L’engagement des pouvoirs publics a été très insuffisant pour assurer les évolutions liées au départ de l’opérateur Hachette, à l’incapacité des éditeurs à maintenir le système coopératif en fonction et au dumping des MLP.
La situation des diffuseurs a continué à se dégrader et nombre d’entre eux ont disparu en 2012 (1800 en deux ans). Le SGLCE avait donc parfaitement raison en juillet 2011. Il a toujours raison aujourd’hui en s’opposant à la destruction du système par le épeçage de Presstalis que veulentréaliser les groupes de la presse commerciale.
Le SGLCE mène aujourd’hui des discussions serrées pour parvenir à un accord avec la direction de Presstalis. Mardi prochain, le 19 mars, sera sans doute une date importante à cet égard. .../... Syndicat général du Livre et de la Communication écrite : 94 boulevard Auguste Blanqui - 75013 PARIS Mais l’avenir de la distribution ne regarde pas que la direction de Presstalis et le SGLCE-CGT.
Si un accord d’entreprise intervient, comme le souhaite notre organisation — et pour lequel elle déploie tous ses efforts — il faut une autre ambition pour la presse en général et sa distribution en particulier.
Une profonde réécriture législative, une nouvelle loi sont nécessaires, de même qu’une réorientation complète des aides à la presse.
En déboutant Le Parisien et le groupe Amaury qui administre Presstalis en créant il y a plus de dix ans maintenant une société de distribution parallèle, le TGI de Paris s’est honoré et a donné raison à ceux qui se battent pour l’emploi, le pluralisme.
Les militants du SGLCE-CGT, comme tous les autres syndicalistes, n’ont rien à faire devant les tribunaux, si ce n’est que de faire reconnaître leurs droits. Ceux qui doivent être condamnés sont ceux qui sacrifient l’intérêt collectif à leurs seuls intérêts financiers.
Le SGLCE se félicite de la décision du TGI de Paris et y voit un espoir et un encouragement pour ses combats présents et futurs.
Le vendredi 15 mars 2013
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