Emmanuel Hoog c'est un peu comme un ancien président qui joue des coudes et des talonnettes pour être au premier rang sur la photo. Rien ne l'arrête dans ses opérations de communication pour sa propre carrière, à des fins personnelles.
Alors que la rédaction de Charlie-Hebdo vient d'être décimée, que l'émotion ne retombe pas chez les journalistes et les citoyens et, malgré le deuil que nous portons tous encore, le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a annoncé son intention de maintenir la fête prévue depuis des semaines pour célébrer les 70 ans de l'agence.
Sont conviés le banc et l'arrière-banc du monde politique, économique, social, médiatique, etc... à une réception le 19 janvier: visite de nos locaux place de la Bourse et rue Vivienne pour ceux que ça intéresse, petite sauterie ensuite au palais Brongniart "pour un verre".
Dès le lendemain de l'attentat, M Hoog a annoncé qu'il maintenait cette célébration.
Nous étions déjà choqués par le fait que parmi les personnes extérieures à l'agence invitées à venir célébrer la libération de l'AFP figurent plusieurs membres du Front National, dont Marine Le Pen. N'oublions pas que depuis sa création en 1972, le FN n'a cessé de stigmatiser l'autre, l'étranger et que certains de ses dirigeants ont été condamnés plusieurs fois pour des propos racistes. Qu'il y a seulement quelques mois encore, des journalistes de Médiapart et du Monde, tout comme un photographe de l'AFP, se sont vu refuser l'accès à son congrès ou à des conférences de presse. Sans oublier la hargne du FN contre Charlie-Hebdo...
Nous étions choqués aussi par le fait que, en temps de vaches maigres imposées par la direction, avec les salaires gelés depuis plusieurs années et la réduction des budgets piges, M. Hoog dépense sans compter pour une célébration apparaissant de plus en plus comme une opération de communication personnelle.
Outre les mesures de sécurité , combien ce raout va-t-il nous coûter ?
Et tout ça alors que l'indépendance rédactionnelle et technique de l'agence est mise à mal par le projet de loi inspiré du député Françaix qui réduirait, entre autres, ses missions.
Mais surtout, en ce moment de deuil pour la presse et grave pour la liberté des journalistes de s'exprimer, nous trouvons indécent -le mot est faible- de maintenir une telle célébration.
Le SNJ-CGT demande l'annulation de la fête de M. Hoog et, si elle est maintenue, appelle les salariés à la boycotter.
SNJ-CGT, Paris le 14 janvier 2015
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