Les salariés de Libération sont en lutte pour la survie de leur journal. L'UD CGT de Paris assure les salariés de Libération de son entier soutien.
Depuis plusieurs mois, les salariés de Libération sont confrontés à une série de manœuvres des actionnaires majoritaires qui, au nom d'un prétendu redressement du journal, préparent en fait sa mise à mort.
La grève votée par le personnel a contraint ces actionnaires à révéler une partie de leurs véritables intentions, qu'ils avaient cachées aux représentants du personnel. Elles visent, sous prétexte de déménagement, à affaiblir les salariés. La décision brutale d'avancer les horaires d'impression porterait un coup mortel à la réactivité du journal. Les projets de "diversification" des revenus semblent des plus fantaisistes. L'absence d'un financement clair de ce soit-disant plan de redressement souligne le manque de fiabilité des actionnaires. Ces derniers ne sont plus à même d'accompagner le journal.
La mort d'un quotidien national, dans un paysage médiatique où la presse d'information est massacrée, où le nombre de journalistes ne cesse de diminuer depuis 2009, une situation inédite depuis 1945, n'est pas acceptable pour quiconque croit à la nécessité d'une presse libre pour faire vivre la démocratie. Les pouvoirs publics ne peuvent rester inertes devant cette situation dont le danger va bien au-delà du nombre d'emplois menacés.
SNJ-CGT Libération le 12/02/2014
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