Le SNJ-CGT salue et se félicite de la libération de dix journalistes turcs et kurdes en Turquie où ils ont été emprisonnés pendant plusieurs années dans le cadre des lois antiterroristes.

Le combat mené contre la répression de nos collègues par le régime de l’AKP et de son leader et premier ministre Recep Tayyip Erdogan par les Fédérations européenne et internationale des journalistes avec le syndicat turc TGS a payé.
Mais à ce jour il reste encore 25 journalistes derrière les barreaux des prisons turques.

Les trois journalistes turcs libérés sont Füsun Erdoğan (journaliste à Özgür Radyo et Bianet), Bayram Namaz et Arif Çelebi (travaillent au journal Atillim). Ils ont été détenus pendant près de huit années mais ils avaient été condamnés à une peine de prison à vie en novembre dernier par une cour spéciale pour appartenance à une groupe terroriste (MLKP).

Ces condamnations avaient provoqué une série de vives protestations dans le monde et par les syndicats des journalistes à l’initiative de la FEJ.
Parallèlement, la justice turque a décidé d’élargir sept journalistes kurdes emprisonnés depuis 29 mois dans le cadre de l’affaire dite KCK (réseaux des communautés kurdes). Il s’agit de Ramazan Pekgöz, Nurettin Fırat, Turabi Kişin, Yüksel Genç, Davut Uçar, Ertuş Bozkurt et Mikail Barut qui travaillaient pour plusieurs médias comme l’agence de presse DİHA, et des quotidiens ou périodiques (Özgür Gündem, Azadiya Welat, Demokratik Modernite).

Le « KCK » est considéré par les autorités turques comme une organisation proche du PKK. 44 journalistes impliqués dans le réseau KCK avaient été déférés devant la justice accusés d’œuvrer comme propagandistes. Ils ont tous été libérés mais restent poursuivis.

La lutte pour la libération des 25 derniers journalistes encore détenus par le régime turc d’Erdogan doit se poursuivre sans relâche et ne prendra fin que le jour où le dernier journaliste détenu sera rendu à la liberté.
Le SNJ-CGT y prendra toute sa part.

Montreuil, le 19/05/2014