Deux journalistes français d’Arte Valentine Bourrat et Thomas Dandois, détenus depuis le 6 août dernier en Indonésie, sont ce
20 octobre face à la justice, accusés d’être entrés dans ce pays avec un simple visa de tourisme.
Ils risquent au terme de la loi 5 années de détention, après avoir passé plus de deux mois dans un centre de rétention à Jayapura, capitale de la Papouasie.

Les syndicats français (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la FIJ, se joignent à l’appel de l’AJI, une association indonésienne de défense des journalistes, (Aliansi Jurnalis Independen), au président indonésien Joko Widodo, qui entre en fonction ce jour, à faire preuve de clémence et à libérer urgemment ces deux journalistes dont le seul crime est d’avoir bravé l’interdiction d’accès à la Papouasie afin d’effectuer un reportage sur la situation dans cette zone.
Une condamnation par la justice ne pourrait que susciter une vague de protestations dans le monde car elle serait le signe d’une atteinte grave à la liberté d’informer.

Il y a urgence à ce que cessent les mesures de coercition contre ces deux journalistes qui, comme écrit l’AJI, sont actuellement « traités comme des criminels pour avoir fait leur métier ».

M. Le Président, nous vous demandons expressément, le jour de votre prise de pouvoir, à ce que vos déclarations sur la liberté de la presse soient mises en œuvre et que nos deux confrères soient libérés.

Paris le 20/10/2014