Le Syndicat français des journalistes CGT, dont Mumia Abu Jamal est membre d’honneur, vient d’apprendre avec stupéfaction que notre collègue, dont l’état de santé est très préoccupant, avait quitté l’hôpital pour être reconduit à l’infirmerie de la prison.
Nous sommes extrêmement choqués et indignés par cette attitude totalement inhumaine et arbitraire des autorités pénitentiaires qui traitent par le plus grand mépris Mumia Abu Jamal et mettent sa vie en danger.
Comment en effet renvoyer en détention un homme dont l’état de santé nécessite des soins urgents ?.
Comment est-il possible que même lors de son séjour à l’hôpital on l’ait enchaîné sur son lit alors qu’il souffrait le martyre ?
Il faut faire cesser immédiatement ces pratiques barbares dignes d’un autre âge.
Nous exigeons donc que Mumia puisse d’urgence être reconduit dans un hôpital pour y être examiné par un médecin indépendant et être soigné sérieusement par un spécialiste
Il est totalement scandaleux que la demande de la famille de Mumia de désigner un médecin de leur choix ait été rejetée. Il est pour le moins incompréhensible qu’un bulletin de santé n’ait pas été publié.
Il est de même insupportable que les avocats du « porte-parole des sans voix » ne puissent pas rendre visite à leur client afin d’exercer un droit élémentaire reconnu dans toutes les démocraties du monde.
A quoi jouent les autorités pénitentiaires ? Qui les couvrent ? Dans quels buts ?
Au nom de notre syndicat nous vous appelons Mme l’Ambassadrice à retransmettre à Washington notre profonde indignation et notre condamnation de telles méthodes.
Nous vous demandons instamment qu’enfin des soins adéquats soient prodigués à Mumia sans plus attendre hors des murs du pénitencier. Afin qu’il puisse recouvrer la santé.
Mais au-delà nous n’aurons de cesse d’exiger la liberté pour Mumia.
Paris, le 2 avril 2015