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Quelle attitude adopter par rapport à l’auto-évaluation et aux projets RH ?

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Quelle attitude adopter par rapport à l’auto-évaluation et aux projets RH ?

Le procédé d’auto-évaluation propose au salarié de renseigner préalablement à l’entretien sa propre évaluation de son travail. Ce dispositif non réciproque permet à l’évaluateur de mieux préparer ses arguments pour l’entretien. Cela peut conduire à culpabiliser le salarié, avec le risque de sous-évaluation du travail réalisé.

C’est pourquoi l’Ugict-CGT est opposée à l’utilisation de ce dispositif. Car d’une manière générale, l’auto- évaluation nuit à l’objectivité de l’évaluation du travail et à un dialogue manager/managé basé sur la confiance.

> Le jugement suivant est un point d’appui pour refuser d’utiliser l’auto-évaluation
« Que ce dispositif contrevient encore aux dispositions de l’article L 1222-2 du Code du travail en ce que l’auto-évaluation du salarié ne fait pas partie des informations qui présentent « un lien direct et nécessaire avec l’évaluation de ses aptitudes » ni ne « peut avoir comme finalité d’apprécier ses aptitudes professionnelles ». TGI Nanterre 12 sept.2013 – RG 11/12781

>  D’une manière générale
Les méthodes d’évaluation doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie, c’est-à-dire l’appréciation des compétences du salarié (C. trav. art. L. 1222.3). Les critères d’évaluation doivent être objectifs et transparents et présenter un lien direct et nécessaire avec l’emploi occupé (Cass. soc., 10 juill. 2002, n° 00- 42.368 ; Delib. Cnil n° 2005-02, 13 janv. 2005, norme 46).

Les progiciels RH qui intègrent les entretiens d’évaluation sont, en règle générale
• Pas maîtrisés par les managers, faute notamment de formation ;
• Inadaptés, car conçus suivant des formats informatiques réducteurs qui privent les participants de marges de manœuvre pour son déroulement et sa retranscription.

Ces outils pénalisent la qualité de l’échange manager/managé en devenant une fin et non le moyen. Il s’agit de les marginaliser le plus possible afin de centrer le contenu de l’échange sur l’évaluation du travail dans sa dimension complète. C’est-à-dire en situant l’apport individuel dans le cadre collectif de l’organisation du travail.

Cette page a été mise à jour le 22 octobre 2019