L’encadrement en action le 22 mars : déclaration de l’Ofict-Cgt Équipement Environnement

Vous pourrez trouver ci-dessous la déclaration de l’Ofict-Cgt Équipement Environnement à propos :

  • de la situation des ingénieur.e.s, cadres, technicien.ne.s et professions administratives des MTES et MCT, et des Etablissements Publics,
  • des réformes et transferts de mission liées à Action Publique 2022
  • de la grève multisectorielle du 22 mars.

Ingénieurs, cadres, technicien.ne.s, professionnel.le.s administratif.ve.s du MTES/MCT et des EP

22 mars : Refusons collectivement la casse de nos missions, de
notre statut, et défendons l’intérêt général !

Action publique 2022 représente un véritable changement de paradigme, il y aura un
« avant » et un « après ».
Les ingénieurs cadres et techniciens doivent avoir des droits pour proposer des alternatives.
La réalité de nos services est déjà trop souvent anxiogène !
L’actualité de notre ministère a pointé le devenir du CEREMA, de la Météo, de l’IGN, de l’AFB, mais peu à peu les projets « AP2022 » pour chacun des services sont publiés.
L’objectif gouvernemental est de transférer des missions aux collectivités dans le même temps où on leur demande de réduire leurs effectifs, mais aussi au privé, ou de les abandonner. Le soutien au secteur privé et la rentabilité des capitaux sont la référence. Si le service public continue malgré tout à être rendu, c’est au prix de sacrifices consentis par les agents et l’encadrement.
La priorité est également donnée aux missions d’autorité, … et au droit à l’erreur ! À qui va-t-on réellement donner ces moyens d’être en marge de la règle ?
Ce n’est pas la conception de l’intérêt général que défend la CGT et cela doit pouvoir être discuté sur le fond.
Le gouvernement veut imposer ses vues, et n’hésite pas à abuser du recours aux ordonnances. Le « forum de l’action publique » plate-forme de consultation des usagers et des agents n’offre aucune garantie d’un quelconque suivi de l’avis de ceux qui s’y expriment. On ne peut évacuer sa dimension de caution de décisions très autoritaires, ce qui explique peut-être une fréquentation plutôt faible !
Le numérique ? Pour le pire ou pour le meilleur ?
Avec l’État plate-forme, les services 100 % numériques, le gouvernement dit vouloir améliorer l’environnement de travail des agents. Certains théorisent sur l’auto-organisation du service public par les usagers par le biais des plates-formes. La question de la protection des données inquiète à juste titre.
Il s’agit surtout de justifier les suppressions d’effectifs. Dans le même temps le gouvernement décide de remplacer principalement le recrutement des fonctionnaires par des contractuels.
Au-delà de l’utopie, dans un contexte de réduction drastique des moyens, ce serait un service public à plusieurs vitesses, un peu plus kafkaïen dès que les problèmes posés sortiraient du cadre des logiciels, et cela rendrait encore plus difficiles la vie et les horaires des agents publics ou des soustraitants qui auront à exploiter et à utiliser ce système.

Le numérique peut être un outil puissant, utile au service public. Son développement demande un débat de fond sur les transformations du service public, sur les cahiers des charges, l’organisation du travail, la  formation, etc.
Dans ce cadre l’UGICT CGT propose pour réussir :
– De stabiliser les organisations de travail et de procéder par expérimentations
– De relaxer le temps de travail et de rendre le droit à la déconnexion effectif
– De développer un management basé sur l’intelligence collective et les organisations de travail apprenantes
– De favoriser le droit d’expression et la qualité du dialogue social
L’UGICT met à disposition un guide : « Utiliser la transformation numérique pour changer le travail »

« Managers publics » : oui il faut des marges de manœuvre décidées collectivement !
Le gouvernement veut s’en donner l’apparence…contrôle à posteriori, souplesse de recrutements de contractuels, contrats pluriannuels , responsabilisation , autonomie de gestion de l’allocation des ressources, initiative des échelons territoriaux…
Mais il s’agit en fait de leur donner les moyens d’être…responsables de leurs moyens financiers et de les intéresser aux résultats des réformes, et en particulier aux économies réalisées ! Ce qui conduit à recruter des hauts cadres contractuels et à systématiser les allers-retours publics-privé.
De là même façon le gouvernement propose des instances représentatives « simplifiées » et plus locales : ce qui revient à ramener les décisions à « l’entreprise » comme dans la loi « Travail », en s’éloignant des garanties collectives du Statut de la Fonction Publique.
Il veut dans la même logique lier plus encore les rémunérations au « mérite » et aux objectifs, favoriser la mobilité vers le privé, élargir le recours au contrat.
Le statut de la fonction publique est le ciment de la continuité du service public, et de l’égalité de traitement des citoyens. Morceler la gestion de la fonction publique sous contrainte de rentabilité conduit à fonder l’action publique sur des critères clairement libéraux.
Nous, encadrement du ministère, serons en première ligne. Non seulement nos carrières seront fragilisées, avec une concurrence accrue entre nous, mais c’est à nous que sera confiée la responsabilité de démanteler et de livrer au privé les services. Et c’est nous qui auront à mettre en œuvre la précarisation et la déqualification des agents.
L’UGICT-CGT propose d’agir pour une véritable responsabilité sociale de l’encadrement
– La liberté d’expression dans le cadre professionnel, la reconnaissance du rôle contributif, notamment pour que le travail ne soit pas source de souffrance, la définition d’action concrètes pour l’égalité professionnelle entre femmes et hommes en font partie.
– Les objectifs doivent être élaborés collectivement, inclure les conséquences et les moyens, les recours en cas de désaccords
– Les évaluations doivent intégrer la dimension collective du travail et l’apport individuel.

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