Cet article sur le numérique fait suite à celui consacré à l’analyse de premiers résultats de la consultation que l’OFICT a lancée sur le thème du management (accéder à la consultation). 55 participants ont contribué par des commentaires libres sur le numérique
Outils numériques : des besoins exprimés et entendus, mais …
Globalement, les participant.es ont le sentiment que leur service entend et pourvoie à leurs besoins en outils numérique (ou en formation). Et ceci même si un nombre significatif sont plutôt insatisfait. La crise a significativement changé la donne sur le travail en distanciel et de nombreuses remarques concernent le télétravail.
… Plus de concertation demandée
Les participant.es sont très largement majoritaires à considérer qu’il est utile d’agir pour davantage de concertation sur ces questions. Alors même que la crise a été l’opportunité pour l’administration d’opérer un véritable changement de culture à ce sujet. Cela a d’ailleurs entamé des transformations significatives de l’organisation de travail. Par exemple, le bureau numérique se généralise, facilitant d’autant le travail « hors les murs ».
Elles et ils plébiscitent largement nos 3 propositions revendicatives (en particulier la dernière) :
- garantir des plages de travail protégées des interruptions,
- permettre à l’utilisateur.trice d’un logiciel de garder un pouvoir de décision,
- garantir un bon niveau de formation à l’usage des nouvelles applications.
Numérique : entre craintes et critiques
Les commentaires montrent des craintes face à l’emploi de plus en plus massif des outils numériques : déshumanisation, voire dictature, perte de sens du travail, pertes d’emploi, augmentation de la charge de travail et dérives horaires, fracture numérique générationnelle et avec le public. L’accélération générale du travail (ou l’exigence de rendement ?) fait également craindre un manque de recul pour appréhender son travail ou approfondir certaines activités de suivi.
Des critiques sont relayées :
- retard du ministère sur le numérique et insuffisance de moyens, voire impossibilité parfois d’être correctement outillé.e – de téléphone notamment. Cela oblige à travailler avec ces propres moyens,
- fonctionnalités et accès à distance problématiques (VPN) ou sécurité défaillante en raison de la méconnaissance des enjeux de la part de l’encadrement,
- décisions prises « d’en haut » de manière autoritaire et brouillage de la chaîne décisionnelle,
- multiplication des outils et des procédures,
- mise en cause des sélections opérées par les logiciels RH sans décisions collégiales (LDG), ou manque de garanties sur le respect des procédures.