A.G. de l’IHS Ugict CGT du 18 novembre 2021

IHS-Ugict-cgt

Assemblée Générale du 18 novembre 2021
Relevé de décisions et axes de travail

Présents : André Jaeglé, Claude Chavrot, Jean-François Bolzinger, Michel Rondeau, Annie Michel, Alain Placidet, Catherine Meyer, Annie Dosualdo.
Excusés :
Précision : des problèmes techniques au dernier moment ont empêché la réunion en visio et de fait limité grandement la participation

Le rapport d’activité
(voir ci-après, le rapport présenté en introduction par Claude Chavrot )
Le travail entrepris : numérisation de nos archives, industrialisation, travail social, formation continue, statut de l’encadrement, médecine du travail…va bien entendu se poursuivre. Il en est de même sur les Services Publics, nous contribuons en tant qu’IHS-Ugict à la préparation du colloque de l’IHS-Cgt sur les Services Publics.
pour autant, notre débat a prouvé que l’irruption de la pandémie a fait « monter au front « nos catégories dans les services publics , ce qui donne à notre IHS-Ugict la responsabilité de mettre en visibilité leur rôle , leur investissement , les valeurs qui les portent ….
Approbation du rapport d’activité .

Présentation du bilan financier :
Il n’y a pas de dettes .La principale dépense est celle du serveur de la numérisation des archives.
Proposition de reconduire la cotisation au même taux :
Individuelle 20€
Syndicats 30€
UFICT, CD 80€
Approbation des comptes et de la cotisation .

Le Conseil d’Administration :
Tous les membres actuels sont d’accord pour être membres du CA, sauf Jocelyne Guiheu.
Jean-François Bolzinger est nouvelle candidature.
Ce qui est proposé, et Jean-François le développera dans son rapport suivant, c’est de consolider les acquis, de veiller à la continuité ,de travailler à l’avenir tout en s’élargissant, de « faire rentrer » de nouveaux membres ; il se donne pour tâche de prospecter pendant le congrès de l’Ugict et de partir aussi des précédentes CE pour solliciter de nouvelles candidatures ….
André a souvent rappelé son âge, bientôt 92 ans , le CA est composé très majoritairement de retraités-ées ….
Pour cela, proposition est de « tenir les responsabilités « en tandem ».
Présidence : André Jaeglé et Jean-François Bolzinger
Secrétaire : Claude Chavrot + Co secrétaire
Trésorerie : Micheline Laroze +trésorière-trésorier adjoint-te
Vice Présidence : Gérard Salkowski
Communication : Julien Guérin
A ce jour , la prospection n’est pas achevée ….

Cette orientation et les responsabilités sont approuvées .

Intervention de Jean-François Bolzinger, sur « Intégration d’une nouvelle génération de militants dans l’IHS-UGICT ( Rapport joint )
Points cruciaux : Ihs reconnue par l’Ugict ,sa page Empreintes….
Pour autant, il souligne que nous sommes à une nouvelle phase de développement des luttes sociales, du syndicalisme depuis les années 90 et de la participation spécifique des ICT aux luttes. Les ICT sont aujourd’hui 51 % du salariat…
Attac a été créé …
La présidence d’Eurocadres ( 6 millions de cadres ) est exercée pour la 1° fois par une femme , membre de la direction de l’Ugict …
Réinventer va être aussi le travail de l’Ihs .
Accord sur cette orientation et ces axes de travail .
Présentation de Jean-Luc Molins sur « l’Ugict face aux défis du numériques »
(PowerPoint accessible sur le serveur de l’IHS-Ugict-CGT)
Ce qui a été souligné, entre autres : l’inhumanité, au sens littéral du terme , des algorithmes qui en sont « restés « à la conception des années 70, alors que l’IA est de l’humain… ; Le besoin de réindustrialisation ; les questions de cybersécurité ; les fractures numériques du fait de l’absence d’investissement de France-télécom : suicides en 2009 , alors que l’entreprise a versé 30 milliards de dividendes…
FIN DE L’AG .
Compte-rendu effectué le 8-12-2021
 Annie DOSUALDO

Rapport de Claude Chavrot
Tout d’abord, un grand merci pour votre participation aujourd’hui. Les nombreuses sollicitations en cette période de l’année, et le développement des luttes expliquent le nombre important de camarades excusés.
De plus la pandémie que nous continuons de vivre nous a conduit en 2020 et 2021 à mener nous échanges à distance.
Compte-tenu des présents et des pouvoirs donnés par nombre de camarades excusés, nous pouvons engager notre travail et délibérer.
Notre Institut a maintenant près de 13 ans d’existence, depuis son Assemblée Générale constitutive, le 2 octobre 2008, prenant la suite du « collectif histoire de l’UGICT » crée en juin 2007. Le 18ème congrès de l’UGICT aura été un moment fort pour montrer ce qui aura été réalisé et engagé depuis plus de13 ans notre institut. C’est ce que nous essayerons aussi de montrer au 19 congrès qui aura lieu dans quelques jours à Rennes.
Que de chemin parcouru depuis. Notre institut s’est structuré, renforcé et a mené plusieurs actions, toujours en lien avec l’actualité. Il nous faut maintenant élargir nos forces, en particulier vers des camarades jeunes et en activité. Ce sera le thème du 1er de nos échanges après notre AG statutaire. C’est en développant notre travail sur des thèmes liant histoire et actualité, en répondant aux sollicitations des organisations de l’UGICT que nous élargirons notre audience et démontrerons l’utilité pour notre mouvement syndical d’un institut comme le nôtre.
Je rappellerai ce qu’André indiquait lors de l’une de nos AG : « notre Institut n’a de raisons d’être que s’il se montre capable de gérer un matériau historique que nul ne pourra gérer à notre place et qui sera irremplaçable. Et mettre ce matériau à la disposition d’équipes de recherche est la condition de 2020 et son développement.
2021 auront été des années importantes avec la poursuite de la politique de régression sociale menée par Macron et son gouvernement, et une Assemblée Nationale avec une majorité absolue de députés qui lui sont acquis.
Nous avons eu très vite les effets de la politique promise qui a été mise en œuvre et qui se poursuit, développant un ultra libéralisme exacerbé, en remettant en cause nos acquis sociaux : ordonnances sur le travail, amplification des attaques contre notre système de protection sociale, développement d’une fiscalité allégeant les plus riches et frappant plus durement les plus modestes, avec nombre de projets tout aussi nocifs : retraites, santé,…
Cette intervention se propose donc d’examiner notre activité en 2020 et ce que nous avons engagé en 2021 afin de travailler à des propositions de pistes de travail pour 2022.
André et d’autres camarades de bureau pourront compléter cette intervention en revenant sur les points qu’ils ont la responsabilité d’animer
Cette intervention se structurera autour de 4 axes :
• Les orientations de notre AG en février 2020 et Les points forts de notre activité en 2020 et 2021 ;
• Des pistes pour nos orientations en 2022 ;
• La vie de notre institut et son renforcement ;
• Des thèmes de travail proposés à la réflexion.
1.Les orientations de l’AG 2020 et les points forts de notre activité en 2020 et 2021 :
2020 et 2021ont été des années importantes pour notre institut.
Nous avons poursuivi le travail engagé sur :
• Le travail de numérisation des archives ;
• Le travail autour de deux thèmes :
o Le travail social ;
o La désindustrialisation et les luttes qui ont été développées autour.
Les actions engagées :
 Numérisation des archives de l’ UGICT :
Nous avons poursuivi un travail avec la société GAMMA afin :
– De poursuivre des travaux de numérisation :
=> Collection (partielle) de Cadres info ;
=> Engagement de la numérisation des documents de différents congrès de l’UGICT (plusieurs boites déjà réalisée) avec un planning de travail ;
Cela a nécessité de travailler à une méthode de travail afin de préparer le travail de numérisation effectué par GAMMA pour limiter les manipulations de documents (qui représentent du temps, donc facturé).
Nous travaillons aussi avec l’UGICT pour nous fixer un cadre et une méthodologie de travail
 Travail social :
– poursuite de la réflexion ;
– Travail de recherche d’archives ;
– Besoin de réactiver le groupe de travail Voici quelques pistes qui ont été évoquées :
 Reprise de la réflexion engagée pour lui donner une suite ;
 Sortie d’un cahier après la rencontre de mars 2016
 Réflexions de Joceline (mail du 19/06/2018) :
 « Notre créneau n’est-il pas de réfléchir au rôle qu’y ont joué les cadres ?
 Si il est important de “balayer” le contexte social, pour l’IHS il me semble important de “décortiquer” avec un travail au niveau de l’IHS Confédéral (rencontre ?) ce à quoi les cadres socio éducatifs ont étés amenés au fil des politiques de désengagement de l’Etat, à devoir subir au quotidien, venant abolir leurs valeurs de fonctions, coincées entre les injonctions institutionnelles contrevenant à leurs finalités professionnelles.
 Sur ces sujets c’est un boulot avec l’IHS Confédéral.
 Dans l’Histoire de l’IHS, n’est – ce pas ce créneau de ce que les cadres du Travail Social ont vécu qui est notre créneau ?
 En tant qu’IHS UGICT ? Comment les cadres du Travail Social ont – ils étés utilisés ? »
 N e faut-il pas aller vers une nouvelle rencontre plus large que celle de 2016 ?
 Voir les dossiers travaillés par les IHS fédéraux ;
 Travailler sur le rôle des cadres dans le travail social.
 Sur tout cela, proposition que le travail se poursuive en groupes avec les camarades intéressés.
•Les luttes contre la désindustrialisation : Annie pourra développer.
• Faire le point des contributions et témoignages reçus ;
• Documents inventoriés ;
• Rassembler tout cela dans une publication : proposition d’un plan de travail.
• Ne faut-il pas organiser une initiative d’échanges :
• Restitution du travail déjà réalisé ;
• Témoignages.
• Un travail de long terme à développer autour du rapport du salarié (et du syndiqué), à l’entreprise.
– Engagement d’un travail de recherche, notamment dans les archives de l’UGICT ;
2. Des pistes pour des orientations de travail en 2022 :
 Poursuite des actions engagées :
o Formation continue : reprise du travail sur « 50 ans de luttes pour le droit à la formation continue », qui a occupé une place importante et structuré l’activité de l’institut durant deux ans. Une journée d’étude s’était tenue le 22 mai 2013. Malgré une petite participation, l’intérêt des contributions des intervenants et la densité des échanges marqué cette journée. Un numéro spécial de nos « cahiers d’Histoire » en rendant compte est paru. Reste à voir quelles suites nous donnons au travail engagé afin de montrer aux militants d’aujourd’hui tout l’enjeu des questions de la formation tout au long de la vie, comme des questions revendicatives à part entière.
o Sur le travail social et la désindustrialisation que je viens d’évoquer.
 Les trajectoires syndicales :
Je rappellerai ce qui avait été évoqué lors de nos dernières AG :
o Une première Phase de mise au propre des informations recueillies lors de congrès de l’UGICT et qui a été réalisée par André (ce qui représente un très gros travail). Notre Conseil Scientifique, consulté sur les suites à donner à ce travail, avait estimé qu’il nous fallait retravailler et compléter le questionnaire afin que nous ayons des témoignages plus complets sur tous les aspects pouvant influer sur la vie et l’activité d’un militant, au-delà de sa seule activité syndicale.
o Ainsi, il nous reprendre ce travail et passer à une seconde phase :
 Revoir les camarades déjà interviewés pour compléter la connaissance de leur parcours ;
 Elargir le nombre de camarades rencontrés ;
 Réaliser d’autres interviews filmées ;􀀍 Réfléchir à quelle utilisation des données recueillies (livre, film,…).
 La poursuite du travail sur les archives de l’UGICT :
Il est déjà lié à la recherche par l’UGICT, d’espaces supplémentaires, d’autant que nous sommes sollicités pour accueillir des fonds d’archives de camarades ou d’organisations de l’UGICT. Le travail de répertorisation est à poursuivre en élargissant le nombre de camarades impliqués dans ce travail.
Le travail de numérisation, a été engagé avec la société Gamma.
 André développera sur cette question.
Plusieurs actions ont été réalisées :
 La numérisation de la collection de cadres infos ;
 La numérisation des archives de René LEFORT, dirigeant National de l’UGICT et de la CGT RATP a été achevée. Pour cela, un financement de 3000€ sur 3 ans a été obtenu de la Mairie de Paris.
 Nous avons également pour projet de poursuivre le travail engagé sur la numérisation des documents relatifs aux différents congrès de l’UGICT. Un dossier de demande de financement a besoin d’être redéposé auprès de la région Ile de France.
 A été également engagé avec GAMMA la mise en place d’une base de données des documents numérisés. Il nous faut maintenant arriver à rendre opérationnelle cette base.
 Le livre de Gérard qui est sorti pour le 17ème congrès de l’UGICT au mois de mai 2014 est toujours d’actualité et constitue un outil pour la formation syndicale. Gérard souhaite que nous travaillions à son actualisation en vue d’une réédition. Nous travaillerons aussi à sa promotion et proposons à l’UGICT et à ses organisations d’être un des supports à des initiatives statutaires, de débat ou de formation syndicale.
 Engagement de d’autres chantiers :
• Le statut de l’encadrement :
• Le syndicalisme et les services publics :
3.La vie de notre institut et son renforcement :
 Le renforcement de l’Institut :
Nous avons besoin que notre AG consacre une partie de sa réflexion à son renforcement en adhérents et de son travail collectif Les orientations mises en oeuvre, doivent nous amener à redimensionner notre activité. Quelles dispositions concrètes mettre en œuvre pour cela ?
 Un plan de suivi des cotisations mais aussi des liens avec les organisations adhérentes a été élaboré ; Un travail de relance par courrier papier s’est traduit par un nombre non négligeable de retour de ré-adhésions.
 Nous en sommes aujourd’hui à 47 adhérents individuels et 24 collectifs (11 CD et UD, CR, 13 UF et FD).
 La gestion financière de l’institut :
 Un travail important a été réalisé pour une gestion financière en temps réel el rationnalisée.
 Des investissements importants ont été réalisés en 2016, nous obligeant à une réflexion prospective sur nos finances. Depuis, nous avons apuré nos dettes.
 Il nous faudrait réfléchir à la recherche de financements complémentaires.
 La communication :
 C’est la volonté d’établir un lien régulier avec nos adhérents, avec un bulletin mensuel, qui se nomme « EMPREINTES ». Il est diffusé par voie électronique avec des lien avec les sujets abordés, et est sur le site internet de l’UGICT. Nous en sommes actuellement au N°21. Notre bureau, en lien avec le secteur communication de l’UGICT, se propose de continuer de développer ce bulletin sous une nouvelle forme.
Le bureau et le CA ont engagé une réflexion quand à son évolution ; je proposerai à Julien de développer sur cette question .
 En lien avec Empreintes, notre présence sur le site de l’UGICT : nous nous efforçons de communiquer aux camarades en charge du site, nos publications.
 Les cahiers d’histoire : Nous avons beaucoup de mal à assurer une sortie régulière. Nous aurions peut-être besoin de structurer un petit collectif avec des camarades du bureau et du CA autour de cette activité.
 Notre travail de promotion : notre plaquette de promotion a été revue. Voir pour la réaliser sous forme imprimée.
Notre présence active lors des congrès de l’UGICT ou d’initiatives d’organisations relève de cette démarche
 Participation à l’activité de l’IHS-CGT auquel notre institut est adhérent :
 Participation aux diverses conférences, initiatives, colloques et journées d’études organisés par l’IHS-CGT.
 Nous avons participé aux journées d’étude des Instituts en mai 2019.
 Nous avons participé à l’assemblée générale de l’IHS-CGT le 10 mai
2019. André y a été réélu à son CA.
 Le conseil Scientifique : ne s’est pas réuni depuis notre dernière AG.
 Les sollicitations : notre institut répond aux sollicitations d’organisations de l’UGICT à l’occasion d’initiatives ou d’actions de formation.
4. Des pistes pour des orientations de travail :
 D’autres thèmes de travail avaient été soumis au débat de nos dernières AG :
 Les enseignants, la CGT et l’UGICT : après la décision de désaffiliation de l’UNSEN, il parait nécessaire de revenir sur l’enjeu, pour la CGT, de la syndicalisation des enseignants, et plus largement, des personnels de l’éducation ;
 Les ICT, la santé et la protection sociale
 Les coordinations : à la fin des années 80, la création de coordinations, au départ sur des bases professionnelles et catégorielles, a interpelé la CGT et l’UGICT sur leur abord et l’activité vers certaines catégories de salariés.
 Etc…
La liste des thèmes proposés n’était pas limitative. Mais notre bureau avait proposé de s’intéresser plus particulièrement :
 Au développement du syndicalisme cadre dans les professions de santé et d’action sociale : le syndicalisme dans ces secteurs nous paraît révélateur des problèmes que le syndicalisme spécifique a eus et a encore à résoudre, d’où l’intérêt de revenir sur son histoire. La période actuelle avec les attaques contre l’universalité de notre protection sociale place les salariés de ces secteurs dans des conditions de plus en plus compliquée pour accomplir leurs missions. L’histoire de notre syndicalisme dans les secteurs de la santé et de la protection sociale peut être une aide précieuse pour nos camarades à leur réflexion et à leur action. Ce travail, mis en sommeil du fait de l’indisponibilité des camarades l’animant, va pouvoir reprendre.
 De poursuivre le travail sur l’histoire de ce qu’on appelle aujourd’hui « la formation tout au long de la vie » (qui a joué un rôle particulier l’affirmation de la spécificité du syndicalisme cadre) : le besoin de formation, les rôles de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, des modes de formation, notamment celle des adultes, leurs évolutions respectives, qui ont fait l’objet de discussions-confrontations des « partenaires sociaux » et rendu indispensable une Loi.
5. Pour conclure,
Nous avons continué à avancer en termes d’activité collective, qui reste cependant encore trop centrée autour des camarades du bureau. Nous avons du mal à élargir au niveau de notre CA.
Il nous faut franchir une nouvelle étape significative dans le développement de notre Institut tant en termes de nombre adhérents qu’en termes d’initiatives propres.
Notre présence aux congrès de l’UGICT à Vichy, à Dijon et à Perpignan, les contacts, que nous y avons eu ont montré un intérêt certain pour l’activité que développe notre Institut. Cela doit permettre d’approfondir ce travail de liens tissés avec nombre d’organisations.
Comme une camarade le soulignait lors d’une précédente assemblée, les enjeux sont forts et nous avons toutes les raisons de ne pas nous laisser déposséder de notre histoire, si nous ne voulons pas qu’elle soit déformée et que d’autres se l’approprient à leur propre profit.
Merci de votre attention.

Intervention de Jean-François Bolzinger
Comment intégrer une nouvelle génération de militants dans l’IHS ?
Cette intervention vise à introduire une réflexion sur la manière d’amener une nouvelle génération de militants à rejoindre l’IHS de l’Ugict.
Nous en avons discuté en bureau suite à des propositions que j’ai faites pour répondre à la demande d’André JAEGLÉ et du secrétariat général de l’’Ugict d’examiner cette question. Nous proposons de pousser cette réflexion aujourd’hui afin de nous donner un fil conducteur pour assurer la continuité et l’avenir de notre IHS.
L’état des lieux
L’IHS est aujourd’hui pleinement reconnu dans l’Ugict, même si des problèmes d’appropriation par l’organisation de ce qui est produit, existe au même titre que pour d’autres sujets.
Une quinzaine d’organisations et une quarantaine de camarades individuellement sont adhérents.
La page « Empreintes » de l’IHS sur la plate-forme numérique de l’Ugict fournit beaucoup d’éléments sur l’histoire du syndicalisme ICT dans la CGT, sur les luttes et les moments importants de notre histoire.
Nous avons la chance d’avoir parmi celles et ceux qui animent notre IHS des camarades qui ont vécu les années de création de l’Ugict en 1963, le mouvement de mai 68 et les années qui ont suivi, l’union de la gauche, la période Mitterrand…
Il semble qu’il soit possible aujourd’hui de franchir un nouveau cap en impliquant des camarades d’une génération plus récente.
Le fonctionnement de notre IHS a été lui aussi percuté par le Covid avec l’obligation du travail à distance et la difficulté à se réunir en présentiel.
Le CA tourne en moyenne avec la participation de 5 à 10 camarades et équivaut à un bureau élargi sur qui repose l’essentiel de l’animation.
Ciblage d’une période
Le projet de travailler à une nouvelle phase de développement de notre IHS vise à impliquer un plus grand nombre des camarades qui ont fait l’essentiel de leur parcours militant dans la période qui suit la chute du mur de Berlin et la fin de l’Union soviétique. A ce moment, la CGT était annoncée comme vouée à une mort certaine, alors que ce n’est pas ce qui s’est passé.
Cette période voit la CGT, non sans conflits internes ni contradictions, élaborer une démarche syndicale qui tire les enseignements de la période précédente.
Elle démarre au tournant des années 90, se traduit au plan confédéral par le 44e congrès avec les innovations d’Henri Krasucki, les mandats de Louis Vianney puis Bernard Thibaut pour aller jusqu’au milieu des années 2010.
Le cœur en est la période qui va du mouvement de décembre 1995, première levée en masse dans le monde contre l’ultra libéralisme, jusqu’à la loi travail de 2016.
Au plan de la démarche syndicale : principe du syndiqué acteur, auteur et décideur, primat de l’expression des besoins et du revendicatif, l’idéologie qui étant mis au service de la lutte revendicative et de l’organisation, développement de la culture de débat plutôt que la bataille de ligne, activité diversifiée, syndicalisme rassemblé, écoute, rassemblement autour de contenus exprimés par les salariés, modification du rapport au politique avec la fin de la courroie de transmission, entrée dans la CES et dans Eurocadres pour l’Ugict (qui vient d’ailleurs de prendre la présidence de cette organisation de 6 millions de cadres affilés il y a 15 jours).
Ces transformations de la CGT, certes difficiles, insuffisantes, mais bien réelles se sont fondées sur l’idée que pour rester de classe, c’est-à-dire des transformateurs progressistes du réel, il fallait être de masse pour avoir un rapport de force conséquent. Pendant toute cette période, la CGT est restée autour de 700 000 adhérents, se stabilisant après la chute des années 80. Elle est restée première organisation syndicale du pays, avec des capacités d’initier de puissantes mobilisations.
Au plan des luttes : puissants mouvements dans le secteur public, sur les retraites, sur le CPE avec les étudiants… Pour l’Ugict sur la RTT (première manifestation de l’histoire unitaire avec la CGC), sur le statut de l’encadrement (pas seulement sur l’Agirc et l’APEC), sur le management et le droit d’alerte.
En même temps c’est aussi une période de reculs notables en matière de droit du travail comme de protection sociale, le passage en force du capital sur la constitution européenne, un chômage de masse et une forte individualisation des comportements.
Au plan politique et sociétal c’est aussi l’avènement de l’ultralibéralisme puis du néolibéralisme (création d’Attac), la gauche plurielle, le référendum constitutionnel européen de 2005.
Au plan du travail et des entreprises, la période est marquée par l’entrée en vraie grandeur dans la révolution numérique avec Internet, les téléphones mobiles, les réseaux sociaux…, la montée des services et la désindustrialisation, les mutations du travail et du salariat (les ICT représentent aujourd’hui 51 % du salariat), le développement de l’individualisation avec le Wall Street management qui taylorise la part intellectuelle du travail, la montée du féminisme et des exigences d’égalité, l’émergences des problématiques écologiques et climatiques.
Se donner une méthode
Tenant compte de ces éléments, l’idée est de partir des membres de la commission exécutive de l’Ugict depuis les années 2000, notamment les jeunes retraités, et de leur proposer de s’impliquer dans l’IHS pour transmettre ce qu’ils ont vécu, pour donner du sens aux expériences de transformation du syndicalisme qu’ils ont tentées, pour transmettre les innovations revendicatives ou de luttes dont ils ont été les acteurs ou les témoins.
Le problème pour tout renouvellement / renforcement / rajeunissement d’une organisation consiste à impliquer suffisamment de personnes en même temps pour éviter le risque de départs des nouveaux qui ne s’y retrouvent pas et obtenir des investissements durables.
Si on prend par exemple la question du rajeunissement ou de la féminisation de l’Ugict, tant qu’on a cherché à impliquer quelques jeunes ou quelques femmes au compte-goutte, cela a débouché sur des départs rapides et des échecs. Nous n’avons réussi que lorsque cela a concerné un nombre significatif de personnes, avec comme moyens : la parité homme femme et l’objectif d’un nombre minimal de jeunes dans la CE.
Cela se comprend en fait car derrière, il y a des manières différentes de militer, des différences de style, de culture (génération Internet, rapport différent à la lecture…) et de modes de vie.
Une conception
Nous avons sans doute aussi besoin de faire passer l’idée que rien n’est jamais fini et que toute période compte dans l’histoire de la CGT comme dans celle de l’émancipation humaine. J’ai en tête un dirigeant confédéral parlant de son expérience syndicale datant de 1978 et qui disait : « C’était la vraie Cgt ». Je pense au contraire que même s’il y a des cycles, des périodes fastes et les trous d’air, il existe une dynamique collective qui se poursuit toujours.
L’essence de la CGT est issue du monde du travail et la lucidité collective, qui fait défaut par moment, trouve toujours un chemin pour rebondir et se construire, au-delà des appréciations personnelles des uns ou des autres à un moment donné.
À l’ouvriérisme et au cadrisme traditionnels que notre Ugict a appris à traiter depuis des années, s’ajoute aujourd’hui le populisme, résultat de la désespérance créée par le néolibéralisme, se traduisant par des replis identitaires, le rejet de toute institution et une montée des valeurs de droite extrême.
Crise du Covid, modification de la géopolitique avec risques de guerre, crise climatique, crise majeure en vue aux États-Unis même… Dans les périodes de turbulences à venir beaucoup va être à réinventer.
Avoir une histoire qui apparaît plus riche que son présent peut être un problème pour une organisation si elle se contente de ressasser les événements et les riches heures de son passé de façon nostalgique.
L’enjeu est de donner à connaître des repères élaborés dans des contextes précis, des récits placés dans leur contexte, sachant que les actifs d’aujourd’hui et de demain auront à les réinterpréter dans leur contexte à eux, pour aider à orienter leurs activités et opérer s’il y a lieu les choix de rupture nécessaires.
L’Ugict comme toute la CGT a besoin aujourd’hui d’intéresser la génération de militants des 30 dernières années à la transmission de ce qu’a été la manière de faire et de riposter au moment de l’essor de la révolution numérique et du néolibéralisme triomphant.
Se fixer des objectifs
Si nous sommes d’accord sur un tel objectif, nous pouvons utiliser le congrès de l’Ugict de la semaine prochaine pour contacter de premiers camarades qui pourraient être intéressés. Nous pourrions ensuite, en utilisant la liste des anciens membres de la CE Ugict et les fichiers d’orga, solliciter plus largement. Nous pourrions y compris solliciter certains en leur proposant directement d’apporter leur témoignage sur des domaines concrets.
L’objectif que nous pourrions nous donner serait de gagner une dizaine – si c’est plus, c’est mieux évidemment – de camarades à s’impliquer dans l’activité de l’IHS dans l’année à venir tout en élargissant notre nombre d’adhérents. Nous pourrions viser de proposer des duos pour les différentes responsabilités d’animation de notre institut afin de jouer la complémentarité entre ce qui se fait jusqu’à présent et qu’il faut poursuivre, et le renouveau que nous essayons de construire.
La méthode proposée n’est pas garantie de succès mais je pense qu’il vaut mieux en avoir une, la préciser et la modifier en fonction de nos débats, plutôt que de compter sur le copinage au fil du temps ou d’attendre que les camarades intéressés se manifestent par eux-mêmes.
***
Présentation des comptes 2020 par Micheline Laroze
Chers amis,
Les années de confinement et de mesures sanitaires pour lutter contre la pandémie du Coronavirus, nous ont tous affectés dans nos propres vies, dans la vie sociale. Nos activités se sont évidemment trouvées en sommeil.
Le document comptable sur lequel nous nous appuyons est un compte d’exploitation pour l’année 2020 – ( édité le25/10/2021), alors que se projette déjà la fin 2021.
Cependant, cette présentation détaillée par postes, accompagnée de leur explication, permettra de mieux reprendre le fil de notre activité et rendre plus lisible les possibilités d’une reprise de nos projets.
PRODUITS : 1 660.00 €
Vous remarquerez que la subvention de l’U.G.I.C.T. n’est pas versée. Rappelons qu’elle est désormais fixée à 2 000.00€ par an et versée en 2 semestres. Elle figure cependant sur les comptes de 2021 (février).
Par contre, malgré la baisse d’activité physique de notre I.H.S. les appels à cotisations ont été entendues : en 2020, 18 organisations sont adhérentes et 15 en 2021 ; ainsi que 36 cotisations individuelles sont enregistrées en 2020 et 27 en 2021 (légèrement moins que les années précédentes). L’année n’est pas terminée et nous devons continuer les relances. Nous vous fournissons le tableau « cotisations » en annexe, il vous permettra de faire les remarques que vous jugez utiles et d’intervenir auprès des amis de connaissance.
CHARGES : 2 018.61 €
Le poste le plus important reste celui des « services extérieurs » : 1425.60 € (abonnement pour l’hébergement de notre serveur). Les autres postes s’expliquent d’eux-mêmes : déplacements pour réunions : 269.00 € et cotisations à IHS.CGT ( et autres) pour 225.00 €.
Nous avons un léger déficit de 358.61 €. Il est en partie dû à l’absence de la subvention de l’U.G.I.C.T. sur cette année, mais versée en 2021.
A la lecture des comptes actuels, nous pouvons aisément conclure qu’ils nous permettent de reprendre, sans souci, notre activité principale : le traitement des archives.
Pour cette assemblée générale, je termine donc la présentation du compte d’exploitation 2020. Vos remarques et suggestions sont les bienvenues.
Bien entendu, lors de la prochaine assemblée générale, nous reprendrons la présentation des documents comptables habituels : compte d’exploitation et bilan.
A l’occasion de la présentation des comptes 2021, nous ferons, sur le bilan, le point sur l’état des amortissements de notre serveur.
Je vous remercie de votre aimable attention et, de bien vouloir signifier votre approbation de cette présentation des comptes pour 2020.
ml.26/10/2021

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