L’entretien d’évaluation n’est pas un exercice neutre. Il nécessite d’être formé et de savoir maîtriser le verbal utilisé afin d’éviter de se transformer involontairement en « maltraitant ». Il est nécessaire aussi de veiller à ce que les conditions de réalisation de l’entretien soient réunies des deux côtés : disponibilité le jour du rendez-vous, temps de préparation suffisant, connaissance des éléments ou documents utilisés, etc. Durant l’entretien l’échange doit être constructif, il est important de maintenir une relation de confiance, et de rester sur le factuel. L’objet de l’entretien d’évaluation est l’appréciation du travail, pas de la personne.
Les évolutions récentes du monde de travail ont mené à l’émergence d’une nouvelle classe de risques, les risques psycho sociaux ou « RPS ».
La définition qu’a donné le collège d’expertise sur le suivi des RPS mis en place par le ministre du Travail , issu du « rapport Gollac » est la suivante : « les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ».
Cette définition est celle qui a été retenue par l’accord sur la prévention des RPS dans la fonction publique le 22 octobre 2013.
L’entretien d’évaluation est le moment où se cristallisent tous ces facteurs. En tant qu’évaluateur, il faut donc y être extrêmement vigilant.
Comme l’impose la règlementation, les risques psycho sociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives suceptibles d’éviter le risque le plus en amont possible.
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