Adresse de l’UFICT CGT des Services publics aux candidat.es aux élections présidentielles.

 

Adresse de l’UFICT CGT des Services publics aux candidat.es aux élections présidentielles.

« Après deux années au cours desquelles les agents publics ont été en première ligne, pour le combat et pour les compliments, puisque fort facteur de « résilience » face aux crises sanitaires et internationales, la campagne présidentielle démontre que tous les candidat.es n’ont pas tiré les mêmes leçons du constat de détérioration continue de la qualité des services publics depuis 30 ans et de ses conséquences : développement des inégalités sociales par l’abandon de bon nombre de politiques et de missions publiques, transferts, délégations, privatisations…
Force est de constater que rien n’a changé et que persistent toujours les mêmes clivages. Il ne fait pas bon d’être fonctionnaire en période de campagnes présidentielles. L’action publique portée par des fonctionnaires et notamment les cadres ne semble pas essentielle pour certain.es candidat.es. Pourtant, le besoin croissant de missions publiques au service de la satisfaction des droits, des besoins fondamentaux et de l’émancipation humaine reste au cœur de la cohésion sociale. Face à la crise climatique, aux défis posés par le déploiement massif du numérique dans nos vies, aux enjeux d’accès aux services publics dans les territoires, les besoins sont massifs et démontrent toute la modernité de l’idée de service public.
L’UFICT CGT tient à rappeler que les garanties statutaires apportées à chaque agent public vont de pair avec un service de qualité rendu à la population qui préserve la continuité et l’accessibilité du service, la neutralité et l’égalité de traitement pour tous. Pour ce faire, les cadres territoriaux exercent une responsabilité particulière, font preuve d’autonomie et d’une éthique professionnelle.
L’UFICT CGT souhaite réaffirmer ces valeurs essentielles. C’est pourquoi une adresse a été produite en direction des candidat.es des élections présidentielles. »

l’UFICT tiendra une conférence de presse le 5 avril.

Vers la version PDF : ici

Avant-propos

Après deux années au cours desquelles les agent·es public-ques ont été en première ligne, pour les combats et les compliments, puisque fort facteur de «résilience» face aux crises sanitaires et internationales, la campagne présidentielle démontre que tous les candidat·es n’ont pas tiré les mêmes leçons du constat d’utilité et de détérioration continue des services publics depuis 30 ans et de ses conséquences (développement des inégalités sociales par l’abandon de bon nombre de politiques et de missions publiques et d’intérêt général, transferts, délégations, privatisations).

Force est de constater que rien n’a changé et que persistent toujours les mêmes clivages. Il ne fait pas bon d’être fonctionnaire en période de campagnes présidentielles :
À l’extrême droite, on concentre les efforts sur la justice et la sécurité que l’on finance en s’attaquant à notre modèle social, jugé “obèse”, “ouvert aux quatre vents”, pour recentrer les prestations de solidarité non contributives (APL, RSA, minimum vieillesse…) sur les seuls “nationaux”.

À droite, toujours le même programme d’une «ambitieuse» réforme de l’État visant à rendre l’administration plus agile et moins coûteuse. 200000 postes en moins de fonctionnaires dans “l’administration administrante” de l’État et des collectivités territoriales.

Quant à l’actuel président, il multiplie les commandes de rapports (attractivité de la Fonction publique territoriale, perspectives salariales dans la Fonction publique) pilotés par des alliés (associations professionnelles, coordination des employeurs territoriaux, cabinets privés) qui aboutissent évidemment aux mêmes préconisations
libérales nourrissant son programme :

Plus de «souplesse» dans la gestion des ressources humaines afin de limiter les coûts sociaux et financiers de changements fréquents du personnel en développant le recours aux contrats en lieu et place de recrutements de fonctionnaires.
Pour les rémunérations, facteur principal du défaut d’attractivité de la Fonction publique, proposition de développer «la part au mérite variable» du régime indemnitaire (RIFSEEP), le complément indemnitaire annuel (CIA) qui prendrait “une place progressivement accrue pour jouer pleinement son rôle de levier managérial de reconnaissance de la performance”.

Enfin, au sujet des enjeux de cohésion sociale et territoriale, toujours les mêmes propositions : une nouvelle étape de décentralisation présentée là aussi comme facteur d’économie de moyens.

En conclusion, la volonté de ces programmes est clairement de substituer l’idéologie managériale à l’esprit de service public et d’intérêt général; la gestion de la pénurie plutôt que l’utilité sociale.

Pour l’UFICT, le constat est tout autre : un besoin croissant de missions publiques au service de la satisfaction des droits, des besoins fondamentaux et de l’émancipation humaine.

Face à la crise climatique, aux défis posés par le déploiement massif du numérique dans nos vies, aux enjeux d’accès aux services publics dans les territoires, les besoins sont massifs et démontrent toute la modernité de l’idée de service public. Ainsi, l’UFICT CGT porte une vision d’un service public renforcé où les garanties statutaires apportées à chaque agent·e public·que vont de pair avec un service de qualité rendu à la population qui garantisse la continuité et l’accessibilité, la neutralité et l’égalité
de traitement pour tous.

Pour l’UFICT CGT des Services publics, les propositions relatives à la Fonction publique territoriale doivent être un élément qui détermine le bulletin de vote. C’est pourquoi nous mettons dans l’espace public et médiatique ses analyses et propositions pour faire reconnaître les responsabilités, l’expertise et le niveau de qualifications des agent·es public·ques qui œuvrent au quotidien pour l’intérêt général.

 

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