Le gouvernement dit que sa réforme va avantager les femmes, c’est faux

Le Gouvernement Macron – Philippe réforme les droits familiaux au détriment des femmes.

 

Pour ce faire, il explique que la majoration de 10 % de la retraite des parents de 3 enfants ou plus sera transformée en majoration de 5 % dès le premier enfant.

Le gouvernement oublie de dire deux choses :

=> Dans le même temps, il supprime la majoration de durée d’assurance (MDA), qui permettait aux femmes de valider 8 trimestres par enfants dans le privé et 4 dans le public. Ce dispositif est déterminant pour compenser les interruptions de carrière liées aux enfants.

=> Cette majoration de 5 % sera au choix des parents, alors qu’aujourd’hui les 10 % sont pour le père et la mère. Dans certains couples, c’est l’homme qui la prendra, ce sera donc la double peine pour les femmes. Un droit fondamental est remplacé par une augmentation de 5 % de la pension d’un des deux parents avec beaucoup de conditions à remplir.

Un institut indépendant, l’IPS (l’institut de la protection sociale) a fait des projections chiffrées et précises pour mesurer l’impact de ces modifications sur les mères. La conséquence : qu’elles aient 1, 2 ou 3 enfants, la quasi-totalité des mères y perdent et beaucoup. Pour une mère d’un enfant ayant travaillé 38 ans, la perte sera de 9 % et de 17 % si elle a deux enfants…

…et les pensions de réversion…

Le gouvernement a indiqué qu’il y aura une « condition de ressources » pour la réversion, ce qui n’existe pas aujourd’hui ! Les pensions des femmes sont en moyenne inférieures de 26 % à celles des hommes, or à elles seules les pensions de réversion compensent 15 points d’écart de retraite entre les femmes et les hommes.

De plus, la réforme de la pension de réversion va aussi être très défavorable aux femmes.

Aujourd’hui 90 % des bénéficiaires de la réversion sont des femmes.

 

La réforme Delevoye apporte 2 reculs majeurs :

=> La pension de réversion ne serait plus versée qu’une fois que le conjoint survivant est à la retraite. Si votre conjoint décède et que vous avez 55 ans, vous ne pourrez plus comme aujourd’hui bénéficier de sa pension de réversion, il faudra attendre d’être à la retraite pour pouvoir toucher sa réversion ! Ceci signifie qu’il n’y aura plus de garantie du maintien du niveau de vie, à des âges où l’on doit souvent financer les études supérieures des enfants…

=> Les fonctionnaires bénéficient de la pension de réversion sans condition d’âge mais Delevoye prévoyait au mieux 62 ans tout en précisant que la pension de réversion ne serait plus accessible aux divorcés…Bonjour le retour en arrière pour l’émancipation des femmes ! Sur ces deux points, Edouard Philippe n’a rien dit… Qui ne dit mot consent !

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